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Vainqueur au Havre, Edouard Philippe reste incertain sur son avenir à Matignon

En ce dimanche de second tour des élections municipales, Edouard Philippe a réussi le pari de conserver aisément son fief du Havre. Reste à savoir s’il gardera également sa place à Matignon…

Si ce deuxième tour des élections municipales a réservé son lot de surprises avec un abstentionnisme historique et une déferlante verte, les principaux cadors politiques ont globalement remporté l’écharpe qu’ils espéraient. Parmi eux, Edouard Philippe était attendu au tournant au Havre, où il jouait sa place aussi bien dans son fief de Seine-Maritime qu’à Matignon. Et si le duel a été serré tout le long de la campagne face au communiste Jean-Paul Lecoq et qu’un réel front « anti-Philippe » s’est formé en ratissant du Parti Socialiste à la France Insoumise, il a finalement décroché confortablement un second mandat avec 58,83% des voix. Un pari réussi pour Edouard Philippe, qui avait assuré conserver ses fonctions de Premier ministre en cas de victoire en laissant Jean-Baptiste Gastinne siéger à sa place au Havre tant qu’il serait à Matignon. Mais à la sortie de la crise sanitaire et alors que les rumeurs d’un remaniement se font de plus en plus pressantes, son maintien à la tête du gouvernement reste encore bien incertain. Il devrait rencontrer Emmanuel Macron aujourd’hui pour évoquer son avenir politique. 

Lille reste socialiste d’un cheveu, le Rassemblement national se console à Perpignan

A Lille, Martine Aubry a passé une soirée qui n’était pas vraiment de tout repos. La maire socialiste a bien failli voir basculer son fief lillois du côté d’Europe Ecologie les Verts et a longtemps été donnée perdante au cours du dépouillement des bureaux de vote. Elle remporte finalement d’un cheveu un quatrième mandat avec 40% des voix et seulement 227 bulletins d’avance face à la liste écologiste de Stéphane Baly. En ne s’alliant pas avec les verts, Martine Aubry a pris un risque qui a bien failli lui coûter sa place, et ne devrait pas l’oublier de sitôt. Au moment de commenter cette très courte victoire, celle qui est à la tête de la métropole nordiste depuis 2001 a affirmé avoir entendu le besoin écologique de ses électeurs « Maintenant il faut arrêter de faire des petits pas, la transition écologique, au galop ! »

Du côté du Rassemblement National non plus, la soirée n’a pas été simple. Le parti de Marine Le Pen, qui a perdu près de la moitié de ses conseillers municipaux lors de ces municipales, s’est félicité très tôt, peu avant 20 heures, de la victoire de Louis Alliot à Perpignan. Fort d’une participation de sept points plus élevée que la moyenne nationale, l’ancien vice-président du parti a remporté une victoire très nette face au maire sortant Jean Marc Pujol. Arrivant en tête avec 53,09% des voix contre 46,91%, il conforte l’avance qu’il avait obtenu au premier tour, et remporte une ville de plus de 100 000 habitants, ce qui représente tout un symbole pour le Rassemblement National. Ce pourrait bien être l’arbre qui cache la forêt cependant, le député RN ayant tenté durant toute la campagne de prendre ses distances avec l’étiquette du parti d’extrême droite. Plus généralement, l’ancrage local revendiqué par les cadres du parti n’a clairement pas été concrétisé en ce dimanche d’élections, et les résultats semblent bien loin des objectifs fixés au lancement de la campagne. 

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