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Municipales : Une vague verte a déferlé

Le second tour des élections municipales, synonyme de vague verte, voit les écologistes s’imposer dans l’échiquier politique français.

Bordeaux, Lyon, Strasbourg… De grandes villes remportées par les écologistes

La plus surprenante annonce de la soirée a été celle des résultats de Bordeaux. Depuis soixante-treize ans, la ville était aux mains de la droite. Mais le déferlement de cette fameuse vague verte a mis fin à cette ère. Pierre Hurmic, qui s’était allié au Parti Socialiste, en est le nouveau maire depuis hier soir. A Strasbourg, Jeanne Barseghian a battu Alain Fontanel, candidat de droite et allié à la République en Marche.

Une autre ère est révolue, celle de Gérard Collomb à Lyon. Grégory Doucet a battu le candidat qu’il soutenait. C’est donc « une page qui se tourne » pour la ville mais aussi pour la métropole, avec l’élection de ce nouveau maire, encore peu connu de la scène politique mais qui a tout de même obtenu 52% des voix. Après son élection, ce dernier à souhaiter se montrer rassurant en déclarant : « l’écologie n’est pas l’ennemie de l’économie, elle est sa meilleure alliée. »

Cette vague verte a également conquis d’autres grandes villes comme Tours, Besançon, Poitiers et Annecy. A Grenoble, les verts se maintiennent. Pour le maire sortant, Eric Piolle, sa réélection, avec 53,14% des voix, est « une victoire sur la fatalité« .

Seuls ou en alliances, les verts ont su se faire entendre

L’alliance entre les écologistes et les gauches (PS, PCF, LFI) a permis à Michelle Rubirola et sa liste du Printemps marseillais d’obtenir la première place. Cependant, la droite ne baisse pas les bras et tout se jouera au troisième tour pour la ville de Marseille. A Paris, ils ont participé à la victoire d’Anne Hidalgo avec la liste Paris en Commun. 2020 représente bel et bien une victoire historique pour les écologistes.

Une nouvelle ère ?

Ce matin, les responsables d’Europe écologie les verts se sont exprimés au sujet des résultats de ces élections municipales. En effet, un remaniement du gouvernement se profile. Pour autant, David Cormand, le secrétaire du parti, a annoncé qu' »il n’y aura pas d’EELV dans le gouvernement« .

Quelles leçons en tirer ? Une exaspération de la part des citoyens français envers les partis traditionnelles ? Ces élections semblent venir confirmer l’idée que l’échiquier classique opposant la droite et la gauche appartient au passé. Certaines villes ont pour autant été conquises par la droite ou par la gauche. A Metz, malgré une certaine percée des verts, le candidat républicain François Grosdidier a su faire sa place. A Lille, à 227 voix près, la maire sortante, Martine Aubry (PS), entame son quatrième mandat.

La République en Marche, qui avait déjà marqué une nouvelle étape dans la politique du pays en 2017 n’a conquis aucune grande ville. Et même lorsque des coalitions ont été formées, la déception n’en a pas été moindre en découvrant le résultat des scrutins.

Cette vague verte conduit à repenser le paysage politique français. Dans la perceptive de l’élection présidentielle de 2022, un candidat d’union entre les écologistes et les gauches pourrait peut-être faire sa place. Une question centrale reste en suspens… Que va faire Emmanuel Macron ?

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