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Variole du singe : que signifie l’alerte de l’OMS ?

Les cas de mpox, anciennement appelée variole du singe, se multiplient sur le continent africain depuis plusieurs semaines. Le virus a même gagné l’Europe. Une nouvelle souche du virus a poussé l’OMS a déclencher son plus haut niveau d’alerte.

Ce mercredi 14 août, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclenché son plus haut niveau d’alerte mondiale pour le mpox. Ce virus, aussi appelé variole du singe, sévit sur le continent africain. Une mutation du virus plus mortelle et plus transmissible que les précédentes, fait craindre une propagation de la maladie. Mardi 14 août, l’agence de santé de l’Union africaine avait déjà déclaré une « urgence de santé publique continentale » et lancé un « appel clair à l’action » afin d’enrayer la propagation de la maladie.

La dernière fois que ce niveau d’alerte a été enclenché pour la variole du singe remonte à 2022. Elle avait pris fin en mai 2023. À l’époque, une autre souche du virus (le clade II) s’était propagée en Europe et aux Etats-Unis.

Une « urgence de santé publique de portée internationale »

Le mpox, qui sévit en Afrique, a poussé l’OMS ce mercredi 14 août à déclencher, son plus haut niveau d’alerte mondiale. Anciennement sous le nom de variole du singe, le mpox apparaît pour la première fois chez l’humain en 1970, dans l’actuelle République démocratique du Congo. En 2022, une épidémie mondiale, portée par le sous-type clade 2, s’est propagée dans une centaine de pays où la maladie n’était pas endémique. L’OMS avait alors décrété l’alerte maximale en juillet 2022, puis l’avait levée moins d’un an après, en mai 2023.

Ce virus a muté en divers variants. Aujourd’hui, c’est une nouvelle mutation du virus plus mortelle et transmissible qui pousse l’OMS a décrété cet état d’urgence. Le directeur général de l’organisation, Tedros Adhanom Ghebreyesus explique que « Le comité d’urgence s’est réuni et m’a fait savoir qu’à son avis, la situation constitue une urgence de santé publique de portée internationale. J’ai accepté cet avis », lors d’une conférence de presse. Cette qualification est la plus haute alerte que l’organisation peut déclencher. Cette souche que l’OMS garde à l’oeil est clade 1b. Elle est plus mortelle et plus transmissible que les précédentes. Ce variant fait apparaître des éruptions cutanées sur tout le corps.

Ce cas de nouveau variant a été recensé en Suède. Une personne vivant dans la région de Stockholm a été diagnostiquée comme porteuse du sous-type clade 1 du virus du mpox, a annoncé jeudi 15 août l’agence de santé publique suédoise. C’est la première fois que le variant dépasse les frontières africaines. L’OMS n’a donc qu’une mission : réduire au maximum la propagation de ce nouveau variant.

À quoi sert cette alerte ?

Avec cette alerte internationale, l’OMS espère sensibiliser les pays du monde entier. Par cette démarche, l’organisation incite les pays à accentuer la surveillance et la prévention. Par cette alerte, l’OMS « s’engage, dans les jours et les semaines à venir, à coordonner la riposte mondiale, en collaborant étroitement avec chacun des pays touchés et en tirant parti de sa présence sur le terrain », a ajouté Tedros Adhanom Ghebreyesus. Et ce, « afin de prévenir la transmission, de traiter les personnes infectées et de sauver des vies », a-t-il ajouté. « C’est une situation qui devrait tous nous préoccuper », a-t-il souligné.

Pour sauver des vies, l’OMS ne manque pas de rappeler que des vaccins existent. L’efficacité de ces derniers est fiable. « Le déploiement rapide d’une vaccination antivariolique par le MVA-BN (Modified vaccine Ankara) parmi les hommes non infectés par le VIH ayant des rapports sexuels avec des hommes permet de fortement réduire le risque de mpox, avec une réduction de l’incidence estimée à 99 % », selon les conclusions d’une étude française parue le 31 juillet dernier dans la revue The Lancet Regional Health-Europe.

Le mpox a déjà causé 517 décès dans 13 pays africains depuis le début de l’année 2024. En tout, ce sont 17 541 cas qui ont été recensés, dont 2 863 confirmés par un test.

À lire aussi : C’est quoi cette nouvelle application «Save Me» ?

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