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Vers la suppression des mutuelles étudiantes ?

Face au projet du gouvernement visant à supprimer les mutuelles étudiantes, régulièrement épinglées, la SMEREP fait entendre son désaccord.

Conformément à l’une des promesses de campagne d’Emmanuel Macron, la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, a décidé de rattacher les étudiants au régime général de la sécurité sociale, et ainsi de supprimer la gestion du régime de sécurité sociale étudiante. L’objectif est double selon le gouvernement : « améliorer le service » et « dégager des économies ».  En effet, les mutuelles étudiantes sont régulièrement épinglées pour leurs frais de gestion, la longueur des délais de remboursement, ou encore la qualité des services.

Les mutuelles étudiantes sont donc sur la sellette, et la SMEREP – numéro 1 en Ile de France – dénonce une « décision incohérente de la Ministre de la santé ». En effet, selon elle, « c’est à cet âge là que les jeunes ont plus que jamais besoin d’être accompagnés ».

La précarisation des étudiants

Dans sa dernière enquête santé, la SMEREP a mis en lumière la précarisation des étudiants, qui disposent d’un budget moyen mensuel de 379 euros, soit 100 euros de moins qu’il y a 7 ans. Cette diminution des ressources se traduit sur la santé des jeunes. Ainsi, 15% se considèrent en mauvaise santé et 90% renoncent à effectuer une visite régulière chez le médecin. Par effet ricochet, ces difficultés financières accroissent le stress des étudiants, et donc leur comportement à risque. Ainsi, la consommation d’alcool ne cesse d’augmenter tandis que la vigilance concernant les moyens de contraception, elle, diminue.

Lire aussi : La SMEREP dévoile les résultats de son enquête sur la santé des étudiants

Or, avec la suppression du régime étudiant de la sécurité sociale, la prévention santé risque de disparaître, entraînant une recrudescence des comportements à risque. La SMEREP craint également pour « les procédures de remboursement et tous les services mis en place pour faciliter les démarches, avec par exemple, la gratuité des appels ».

Pointant également un risque d’augmentation des tarifs, la SMEREP plaide pour « laisser le choix à chacun, étudiants ou non, de choisir son gestionnaire ». Elle demande également à être reçue par la ministre de la Santé et par le président de la République pour défendre les intérêts des étudiants.

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