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Bientôt une interdiction d’avoir un animal de compagnie en Iran ?

L’Iran fait passer des lois visant à durcir les conditions de possession d’un animal de compagnie. Les sanctions pourraient aller jusqu’à la prison.

Des conditions de plus en plus dures

Depuis peu, promener son chien dans un parc est devenu un crime à Téhéran, la capitale de l’Iran. Fin 2021 déjà, une proposition de loi de 75 députés ultraconservateurs visait à interdire les animaux domestiques. Le texte était intitulé « Soutien aux droits de la population face aux animaux nuisibles et dangereux. »

La volonté du pays de durcir les conditions de possession d’un animal de compagnie est en effet de plus en plus forte. Les restrictions devraient ainsi devenir de plus en plus importantes dans les mois à venir. Celles-ci pourraient par exemple prendre forme à travers un projet de loi intitulé « Protection des droits du public contre les animaux ». Si le parlement l’adopte, il deviendra nécessaire de passer par un comité spécial et d’obtenir un permis pour posséder un animal de compagnie. « L’importation, l’achat et la vente, le transport et la garde » de certains animaux dont les chats ou les lapins seraient aussi sanctionnés d’une amende d’au moins 790 euros. Les autorités iraniennes ont par ailleurs interdit les importations d’aliments pour animaux de compagnie pour plus de trois ans.

Des animaux vus comme des symboles d’occidentalisation

La police de Téhéran a justifié sa dernière décision au nom de la « protection de la sécurité du public ». Mais la raison est en réalité idéologique. Depuis la révolution islamique de 1979, certains animaux sont en effet considérés comme impurs. Les chiens sont désormais perçus comme un symbole d’occidentalisation. Les députés signataires de la proposition de loi fin 2021 déclarait ainsi que la possession d’animaux domestiques pouvait « changer progressivement le mode de vie iranien et islamique ». Ils ajoutaient que ces animaux pourraient « remplacer des relations humaines et familiales par des relations émotionnelles avec les animaux ».

Mais les autorités visent aussi d’autres animaux dont les chats (et y compris les chats persans) ou encore les crocodiles. Les autorités ont même créé des prisons pour chiens. Le Dr Askhan Sherimani, vétérinaire basé à Téhéran, déclarait ainsi à la BBC que « Les forces de police arrêtent des personnes pour avoir promené leurs chiens ou même les avoir transportés dans leurs voitures en fonction de leur interprétation de ce qui pourrait être considéré comme des symboles de l’occidentalisation. »

A lire aussi : “Stray” : le jeu vidéo parfait pour les adorateurs de chats

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