L’auteur de « From numbers to names », est un ingénieur américain. Il a développé un logiciel entièrement gratuit, de reconnaissance faciale dont le but est de permettre d’identifier les victimes anonymes de la Seconde Guerre mondiale.
« Des chiffres aux noms » en français, est une plateforme dont le but est de remettre des noms sur des visages. La plateforme est accessible en ligne gratuitement. Le logiciel a recours à la reconnaissance faciale pour identifier des victimes anonymes de l’Holocauste. Le plateforme utilise notamment la base de données du mémorial de l’Holocauste (USHMM), basé à Washington.
« Nous avons analysé près d’un demi-million de photos jusqu’à présent, contenant environ deux millions de visages ».
Daniel Patt, ingénieur américain à l’origine du projet
Comment ça marche ?
C’est assez simple, une personne peut sélectionner une photo personnelle depuis son ordinateur, son téléphone et cliquer sur « rechercher ». À partir de la photo, le site propose ensuite jusqu’à dix résultats présentant des tirages avec des portraits les plus similaires. Daniel Patt indique que le logiciel fonctionne de façon optimale avec des photos datant de la même période.
« Nous montrons simplement les résultats, avec les scores de similarité, et laissons les individus décider si les résultats contiennent une identification positive »
De plus, l’ingénieur qui travaille chez google, précise qu’il y a déjà eu des identifications et elles ont pu être transmises à l’USHMM.
Sensibiliser et éduquer
C’est suite à une visite au musée de l’Histoire des Juifs polonais à Varsovie en 2016 que l’américain a eu cette idée. En passant devant plusieurs centaines de photos, dont seulement quelques-unes identifiaient les victimes que Daniel Patt a eu un certain déclic.
« Je n’ai pas pu supporter le sentiment que je passais potentiellement devant la photo d’un membre de ma famille, sans même le savoir »
Tout une équipe s’est regroupée autour de ce projet. Daniel Patt a été rejoint par une équipe de chercheurs, de spécialistes de la donnée et d’ingénieurs. Ils travaillent actuellement à agrandir la base de données pour rendre accessibles plus de 700.000 photos d’archives datant de la Seconde Guerre mondiale. Sur le long terme, cette plateforme veut avoir un côté éducatif.
« Nous aimerions nous associer à des musées, des écoles, des instituts de recherche et d’autres organisations qui partagent des objectifs communs en matière d’éducation et de sensibilisation à l’Holocauste »
Daniel Patt