L’application Vinted est accusée de pratique commerciale trompeuse. L’UFC-Que choisir a lancé mardi 18 mai une action de groupe. Elle reproche sa commission « soi-disant optionnelle », facturée lors de chaque transaction.
Les acheteurs de seconde main la connaissent forcément. La plateforme Vinted est accusée de « pratique commerciale trompeuse » par l’association de consommateurs UFC-Que Choisir. En effet, à chaque transaction, l’acheteur doit payer une commission, en plus du prix fixé par le vendeur et des frais de port. Une commission « soi-disant optionnelle et dont le montant n’apparaît qu’au moment de payer », explique l’association.
« Cette commission est présentée par Vinted comme optionnelle, mais elle est, en réalité, obligatoire », regrette l’UFC-Que Choisir, dans un communiqué. « Aucune fonctionnalité ne permet de la refuser, de la désactiver ou de la supprimer », ajoute-t-elle.
L’UFC-Que Choisir demande un remboursement
L’UFC-Que Choisir a annoncé avoir assigné l’entreprise d’origine lituanienne devant le Tribunal Judiciaire de Paris. Son objectif ? Faire sanctionner ces pratiques illicites et permettre aux consommateurs d’être remboursés « des sommes indûment facturées par Vinted ». Selon l’association, « des millions de personnes sont concernées » et « les sommes générées par la facturation indue de cette commission sont colossales ».
Les gains perçus par Vinted pourraient s’élever à des dizaines de millions d’euros, car la commission représente 5% du prix de chaque vente.
Plus de 45 millions de membres
En effet, l’application revendique « plus de 45 millions de membres dans le monde » et est présente sur treize marchés, dont la France, l’Allemagne, l’Italie, le Royaume-Uni et les Etats-Unis. Par ailleurs, elle a annoncé le 12 mai avoir levé 250 millions d’euros. Pour se développer dans de nouveaux pays et investir dans la sécurité, le paiement intégré, le transport ou l’infrastructure.