Mobilisation massive des gilets jaunes depuis le 17 novembre. La révolte gronde depuis la décision du gouvernement d’instaurer une taxe sur le prix du carburant. Un mouvement qui prend des airs de « guerilla ». En réponse, Emmanuel Macron promet d’être « intraitable » face à ces violences.
Mardi, au terme du cinquième jour de manifestation des « gilets jaunes », le président de la République appelait encore au « dialogue ». Il indiquait la mise en place de « mesures d’accompagnement sociales ». Une référence au plan d’aide de 500 millions d’euros pour les foyers les plus modestes annoncé par Édouard Philippe. Mais, c’était sans compter les trente membres des forces de l’ordre, 16 policiers et 14 gendarmes blessés, recensé par le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux.
« J’ai demandé au gouvernement d’être intraitable »
Face à ces débordements, la réponse d’Emmanuel Macron est claire. Le chef de l’Etat sera « intraitable ». « Ce qui se passe depuis samedi à La Réunion est grave. Nous avons mis les moyens et allons continuer à les mettre : nos militaires seront mobilisés dès demain pour rétablir l’ordre public. Nous serons intraitables car on ne peut pas accepter les scènes que nous avons vues », a déclaré le président sur son compte Twitter ce mercredi.
Appel en renfort des forces de l’ordre
De son côté, Benjamin Griveaux, le porte-parole du gouvernement, est également monté au créneau. « 109 interpellations, 30 blessés parmi les forces de l’ordre, 16 policiers, 14 gendarmes, et une cinquante de barrages et un millier de manifestants », a-t-il ainsi révélé lors du conseil des ministres. Il a aussi précisé que 120 gendarmes et 107 policiers avaient été déployés et que 80 gendarmes décolleraient de Paris mercredi soir. Pour sa part, le préfet Amaury de Saint-Quentin a instauré un couvre-feu, entre 21 heures et 6 heures. Une réponse drastique face à une situation « inédite ».