Selon l’Observatoire international des prisons (OIP), ces violences sont courantes mais non répertoriées officiellement.
Violences et agressions
On parle souvent des surveillants agressés mais moins des surveillants agresseurs. Ainsi, dans un rapport diffusé ce lundi l’OIP qui se défend de vouloir « nier la réalité des agressions commises par des détenus » fait un bilan de ce phénomène. Durant l’année 2018, l’OIP a reçu 200 signalements. « On reçoit environ deux courriers par semaine de détenus qui signalent des violences exercées par des agents ». Cécile Marcel, directrice de l’OIP. Cependant elle explique que si la prison est « un univers violent déclenchant des violences qui s’alimentent entre elles » , les risques peuvent alors augmenter dans des situations bien précises.
Un détenu raconte dans le rapport de l’OIP comment il a été frappé en tentant de cacher un morceau de stupéfiant dans ses fesses.
« Un gradé me voit faire. Donc, il me bloque les mains, dans le caleçon. Il tire l’alarme et un surveillant arrive et me met un grand balayage. J’étais nu, sans chaussettes, sans rien, il me dit : Face contre terre. Je l’écoute et je mets ma tête sur le côté. Là, il s’acharne sur ma tête, me donne des grands coups de pied. Je ne résistais pas, j’étais par terre, à plat ventre, j’étais menotté, en caleçon. Il continue à me donner des coups, à s’acharner sur ma tête jusqu’à ce que le gradé dise : Arrête, tu vas le tuer ! »
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