Suites à la reconnaissance d’Adrien Quatennens concernant des faits de violences physiques envers sa femme, le mouvement #RelèveFéministe est né sur Twitter.
Dimanche 18 septembre, le député LFI, Adrien Quatennens confirme dans un communiqué qu’il a giflé son épouse avec qui il est en plein divorce. C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase pour de nombreuses militantes féministes. Elles décident d’exprimer leur colère. Le groupe s’est formé sur Twitter et plus de 150 femmes l’ont rejoint comme l’explique Marie Coquille-Chambel, une des membres du collectif. » On s’est réunies avec 150 militantes afin de montrer que des femmes refusent qu’il y ait des hommes violents à la tête de nos partis ». En effet, le mouvement #RelèveFéministe, uniquement constitué de femmes, dénonce « un système de protection des agresseurs, tous partis confondus ».
Marie Coquille-Chambel, aussi fondatrice du mouvement #MeTooThéâtre, se dit “écœuré” que les grands hommes politiques du pays soutiennent ouvertement des agresseurs. Étant très engagée dans plusieurs mouvements féministes, elle explique à FranceInfo qu’« aucune organisation militante ne peut raisonnablement considérer qu’elle n’est pas concernée ». Pour elle, il est temps de laisser la place aux femmes.
“Si on souhaite une relève féministe, il faut des femmes à la tête des institutions. »
Marie Coquille-Chambel
Plus de 500 militantes féministes ont signé la tribune “La relève sera féministe » dont la porte-parole socialiste Gabrielle Siry-Houari, les journalistes Alice Coffin et Elsa Wolinski. Face aux aveux d’Adrien Quatennens, le collectif #RelèveFéministe demande la démission du député. Pour le moment, le député a été mis en retrait de ses fonctions.
Le mouvement a aussi interpellé le parti Europe Écologie-Les Verts suite aux accusations de Sandrine Rousseau concernant Julien Bayou. Elle accuse le secrétaire national du parti de « comportements de nature à briser la santé morale des femmes ».