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« Violences policières » : comment fonctionne l’IGPN ?

Alors que les manifestations contre la réforme des retraites font rage en France, les « violences policières » dénoncées par les manifestants augmentent de manière drastique. L’IGPN a notamment pour grand rôle, d’enquêter sur d’éventuels abus commis par des membres des forces de l’ordre, mais comment fonctionne t-elle réellement ?

L’IGPN est par définition « l’Inspection générale de la police nationale », concrètement, elle est en charge de deux grandes missions. La première consiste à réaliser des études, aussi appelés des audits, au sein de l’institution policière pour ensuite proposer des pistes d’amélioration. La deuxième consiste à veiller à ce que les policiers respectent foncièrement les lois, les règlements et le code de déontologie de la police nationale. L’IGPN a également pour devoir d’enquêter sur de potentiels abus et injustices commises par des membres des forces de l’ordre.

La « police des polices » fait néanmoins face à de nombreuses critiques concernant son fonctionnement. Tant du côté de la population, que des forces de l’ordre, nombreux sont ceux qui voudraient la voir réformer.

Les quatre lettres qui composent son sigle sont devenues le symbole du malaise ambiant qui entoure les actions des forces de l’ordre. L’IGPN, a réussi l’exploit de passer du statut de service le plus détesté au sein des rangs du la police, à celui de service le plus critiqué par la population. C’est là que demeure tout le paradoxe de cette institution, qui cultive ces dernières années une double réputation : celle véhiculée en interne, où l’on considère qu’elle traite très sévèrement les agents pris la main dans le sac, et celle circulant à l’extérieur, où le service est souvent satirisé pour son laxisme, sa partialité, et sa non transparence, surtout lorsqu’il s’agit de dossiers relatifs aux « violences policières ».

Depuis le début des mobilisations, le 19 janvier 2023, protestant contre la réforme des retraites, Gérald Darmanin, ainsi que la cheffe de l’IGPN, déclarent que 36 enquêtes judiciaires de l’Inspection générale de la police nationale et deux de la gendarmerie nationale [IGGN] » ont été ouvertes.

Une des enquêtes en cours met en cause la tant dépréciée BRAV-M. En effet, un document audio mettant en cause des membres de la BRAV-M, ce groupe d’intervention policier constitué de binômes à moto intervenant essentiellement lors de manifestations, a été diffusé il y a trois semaines. On y entend des policiers, présentés comme des membres de l’unité, tenir des propos insultants, dégradants et humiliants envers sept jeunes mobilisés. Le préfet de police Laurent Nuñez avait alors annoncé avoir saisi l’IGPN pour une enquête administrative, après la diffusion de cet audio. Il proclamait que les forces de l’ordre se doivent de montrer l’exemple et de témoigner des marques de respect non négligeables envers nos concitoyens, telles que le vouvoiement notamment, ce qui n’était clairement pas le cas dans l’enregistrement à l’appui.

Ainsi l’IGPN, en dépit de ses failles apparentes, tente d’appliquer les missions qui lui ont été assignées, alors si vous êtes victimes ou témoin d’un comportement illégal des agents de la police nationale, vous pouvez facilement les joindre et faire part de votre témoignage.

A lire aussi : Violences policières : trois policiers mis en examen pour la mort de Cédric Chouviat | VL Média (vl-media.fr)

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