Le 17 juillet dernier, le Boeing 777 de la Malaysia Airlines s’écrasait, ôtant la vie à environ 300 personnes. Un drame qui n’a pas fini de susciter l’intérêt, étant donné que les causes ne sont pas encore officiellement définies.
Après le buzz créé par le crash du vol MH17 cet été, la tendance médiatique a laissé de côté ces événements. Quoiqu’il en soit, les enquêteurs hollandais n’ont pas suivi le mouvement. En tant que pays le plus touché, avec 193 passagers néerlandais à bord, les Pays-Bas ont employé leurs services de police à rédiger un rapport préliminaire dont « le but n’est pas de déterminer les responsabilités », d’après les auteurs.C’est pourtant bien ce qui intrigue à ce sujet. Parue aujourd’hui, il ne s’agit que d’une ébauche de 34 pages faisant notamment un point sur les circonstances du crash, mais aussi concernant les éléments de l’enquête récoltés jusqu’alors. Un rapport final devrait être réalisé d’ici l’été 2015, soit encore une année à attendre. C’est dire à quel point le dossier est épineux. Car pour le moment, on n’apprend que très peu de choses, et les principales interrogations ne sont pas éludées.
Des causes toujours débattues
Accusé de toute part, le Kremlin n’a toujours pas reconnu avoir un rôle dans ce malheureux événement. Pourtant, de fortes présomptions pèsent sur la Russie, déjà sanctionnée par l’Union Européenne. Quant à la compagnie, elle est totalement mise hors de cause, comme on s’y attendait. Le rapport revient évidemment sur la manière dont s’est écrasé l’avion. Le Boeing 777 s’est donc brisé en plusieurs morceaux alors qu’il survolait l’Est de l’Ukraine, région contrôlée par les séparatistes pro-russes. La cause ? Des trous provoqués par « un grand nombre de projectiles à haute vitesse » qui ont percuté l’avion. Les analyses sont accompagnées de photos illustrant ces dégâts, tout particulièrement dans la carlingue et au niveau de la fenêtre gauche du cockpit. Des informations détaillées, mais qui ne répondent toujours pas aux attentes du public.