Lors du meeting du président-candidat à Marseille, samedi 16 avril, l’homme d’affaires et dirigeant sportif Mourad Boudjellal a provoqué la polémique.
Quelques 4000 personnes étaient venues assister au discours d’Emmanuel Macron le week-end dernier à Marseille (Bouches-du-Rhône). Certains de ses plus fidèles soutiens ont également répondu à l’appel, notamment Mourad Boudjellal. Durant sa prise de parole, la confusion de ses propos a laissé paraître qu’il s’en prenait aux électeurs du parti de Marine Le Pen. » (…) Ceux qui votent Front National (ancien nom du Rassemblement National, ndlr), regardez-vous, vous êtes racistes ! Que vous le vouliez ou non« , a-t-il martelé.
La prétendante dans la course à l’Elysée a alors demandé au président de la République « de condamner ces propos intolérables« . De son côté, le principal concerné a évoqué un pur montage vidéo effectué par l’opposition. Il a précisé ce lundi sur RMC qu’il pointait du doigt ceux qui pensent qu’il y a un lien entre l’origine et le comportement de manière plus générale, et non tous les gens ayant votés pour la candidate RN.
Un dirigeant sportif avant tout
Passionné de bandes dessinées dès son plus jeune âge, Mourad Boudjellal laisse tomber le monde de l’édition en 2006 pour se consacrer à son autre passion : le rugby. Il devient ainsi le président du Rugby Club toulonnais ainsi que son actionnaire principal. À sa reprise, le club de sa ville sort d’une saison délicate et se voit reléguer en deuxième division. Coupe d’Europe, Championnat de France première division, Championnat de France deuxième division… Jusqu’en 2020, Mourad Boudjellal emmène son équipe au sommet. Une motivation qui le poussera à racheter le club de football de Hyères (Var) par la suite.
Un fervent opposant à Marine Le Pen
C’est en 2015 que l’ancien actionnaire du RC Toulon affiche pour la première fois son soutien politique à Christian Estrosi (LR), candidat aux élections régionales. Deux ans plus tard, lors des élections présidentielles de 2017, il intervient dans un meeting de Macron à Paris. Il affirmait déjà à cette époque son opposition à la candidate d’extrême droite, Marine Le Pen, mais aussi au Rassemblement National.