La rédaction de la chaîne d’info en continu est en grève depuis le 17 octobre. Même si les grévistes d’iTélé ont annoncé dans un communiqué que le deuxième débat de la primaire de la droite et du centre sera diffusé comme prévu, la situation demeure critique pour la chaîne du groupe Canal. Alors que les salariés d’iTélé entament leurs troisième semaine de grève consécutive, on essaye d’y voir plus clair sur les raisons de ce mouvement d’opposition sans précédent au nouveau patron de la chaîne, le milliardaire Vincent Bolloré.
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- « Morandini live », le facteur déclenchant de la crise
L’arrivée de Jean-Marc Morandini à iTélé a été le facteur déclenchant de la grève qui paralyse la chaîne depuis désormais trois semaines. Les salariés de la chaîne d’information contrôlée par Bolloré ne veulent pas partager l’antenne avec un animateur mis en examen pour corruption de mineurs. Si Morandini n’a pas encore été jugé, les grévistes estiment que sa présence sur les plateaux d’iTélé est incompatible avec leur déontologie de journalistes. L’émission de l’animateur a été suspendue temporairement pour « faute de moyens techniques ».
- Une chaîne en crise d’audience ?
Les audiences en baisse de la chaîne sont une autre source de tensions à l’intérieur de la rédaction. En effet, iTélé s’insère dans le marché de l’information en continu, déjà extrêmement prisé, et doit faire face à des rivaux redoutables, tels que BFM, Franceinfo et LCI récemment passée en clair. La chaîne de Bolloré, qui devrait alors se démontrer solide face aux concurrents, est en train de faire preuve d’une extrême faiblesse…
Pas si courant dans l’histoire des médias une grève qui dure aussi longtemps… #itele #JeSoutiensItele
— Christian Delporte (@chdelporte) 2 novembre 2016
- Les méthodes violentes de Bolloré fâchent la rédaction
Enfin, la ligne éditoriale de Vincent Bolloré, actionnaire majoritaire du groupe Canal+, est une ultérieure raison d’importants effritements. Le milliardaire breton n’aurait aucun scrupule, selon les salariés de la chaîne, lorsqu’il s’agit d’omettre des informations qui ne lui conviennent pas. Les grévistes craignent que Bolloré n’utilise les nombreux médias dont il est propriétaire qu’en simple instrument de communication, en bafouant complétement les principes et la déontologie du métier de journaliste.
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Crédit photo à la Une : francetvinfo.fr