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Piratage : WikiLeaks a encore frappé

Cinq mois après le piratage de données dont a été victime Sony Pictures Entertainment, le site spécialisé dans la divulgation d’informations à scandale WikiLeaks, vient de rendre publique la totalité des documents du groupe. Leur diffusion partielle avait déjà été un coup d’éclat pour l’entreprise, mais cette nouvelle révélation pourrait bien être destructrice pour l’entreprise.

Cette histoire avait commencé à faire parler d’elle en novembre dernier déjà : un groupe de pirates nommé « Guardians of Peace » avait piraté la base de données de Sony, et avait dérobé pour 11 000 GO de films et de données. La Corée du Nord avait alors été accusée d’être le commanditaire de ces actes, dans la mesure où le pays était alors défavorable à la sortie du film « L’interview qui tue », dénonciateur du régime coréen. Le site de Sony avait quant à lui été inutilisable pendant plusieurs heures.

Capture d'écran du site hacké en novembre 2014, paru sur Le Figaro

Capture d’écran du site hacké en novembre 2014, paru sur Le Figaro

Ce jeudi 16 avril, WikiLeaks a voulu terminer le travail en publiant pas moins des 30 287 documents volés à Sony en 2014 par les hackers, et 173 132 mails envoyés ou reçus par plus de 2 200 appartenant à l’entreprise. Le tout est explorable au moyen de recherche par nom ou par mot-clé.

WikiLeaks a par ailleurs pris le soin d’annoncer son action dans un communiqué paru hier, en expliquant notamment que « les archives Sony offrent un aperçu rare des rouages d’une grande entreprise multinationale secrète ».

Un Spiderman démocrate illustre le communiqué publié par WikiLeaks

Un Spiderman démocrate illustre le communiqué publié par WikiLeaks

Selon eux, cette divulgation d’information a également pour but la démonstration d’une connivence avec le gouvernement américain : « Le travail connu de Sony est de produire des divertissements. Mais les archives Sony montrent qu’en coulisses, c’est une société influente, ayant des liens avec la Maison Blanche (il y a presque 100 adresses e-mail du gouvernement américain dans ces archives), avec une capacité d’influer sur les lois et les politiques, et avec des liens avec le complexe militaro-industriel américain ».

Sony Pictures pourrait payer le prix fort

Le groupe Sony n’a pas mis longtemps à condamner les actes de WikiLeaks, affirmant que les données ont été obtenues par le biais d' »un acte criminel malveillant ». « Les auteurs de l’attaque ont diffusé ces informations volées pour tenter de nuire à SPE et ses employés, et maintenant WikiLeaks les aide », regrette également l’entreprise dans un communiqué. « Avec cet acte méprisable, WikiLeaks continue à violer la vie privée de toutes les personnes impliquées », estime quant à lui Chris Dodd, président de la Motion Picture Association of America.

Lorsque la filiale du groupe japonais avait été victime de piratage en novembre dernier, Amy Pascal, la dirigeante de Sony Pictures avait été contrainte de démissionner. Des emails racistes à l’égard de Barack Obama avaient en effet été retrouvés parmi ceux piratés.

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