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Coronavirus : Yann Arthus-Bertrand s’insurge contre la Chine

Lors d’une interview avec Yahoo, le célèbre militant écologiste et réalisateur Yann Arthus-Bertrand s’est dit « très en colère contre les Chinois » tout en estimant que ce virus est une vengeance de la nature contre l’homme.

« Je suis très en colère », commence Yann Arthus-Bertrand. « En tant qu’écolo, ça fait quand même 30 ans qu’on se bat contre les chinois qui ne respectent pas les traités qu’ils ont signé sur le trafic des animaux sauvages » dénonce-t-il.

Et le reporter ne s’arrête pas là, en expliquant que la Chine est en grande partie responsable de la disparition de nombreuses espèces : « Si les rhinocéros disparaissent dans le monde, c’est à cause des chinois. Si les éléphants disparaissent, c’est en grande partie à cause des chinois, à cause de l’ivoire. Si les requins disparaissent, c’est en grande partie à cause des chinois qui achètent les ailerons de requins ».

Alors qu’il a été infecté par le virus, mais désormais guéri, Yann Arthus-Bertrand semble désabusé par cette crise qui semblait inévitable. « On a l’impression de retrouver dans les casseroles des chinois toute la liste des animaux en voie de disparition » avant d’ajouter « (Si cette crise est vraiment due aux pangolins) La Chine a complètement épuisé les pangolins asiatiques, on va chercher maintenant les pangolins en Afrique. (…) Si la Chine avait respecté les lois sur le trafic des animaux sauvages, sans doutes que l’on n’aurait pas eu ce virus, à moins qu’il soit sorti d’un laboratoire… »

Une négligence de l’Homme envers la planète et sa consommation abusive

Le photographe continue en insistant très largement sur les excès et dérives alimentaires des hommes : « Tous ces élevages d’animaux sont des nids à virus. La dernière grippe vient d’un élevage de poulet. Il y a un système de consommation de la viande animale qui est complètement déraisonnable, et on le sait tous ».

Il prolonge son point de vue sur cette surconsommation de viande, loin d’être nécessaire : « Depuis que je suis né, la population du Monde a été multipliée par 4 et notre consommation de viande a été multipliée par 8. On est dans un monde où la consommation devient le graal suprême, il faut en consommer, il faut en acheter » explique-t-il avec une pointe d’humour.

Arthus-Bertrand semble aussi pessimiste quant aux générations futures : « On travaille sur un film qui s’appelle Legacy (héritage en anglais), qui est la suite du film Home. Qu’est-ce que ma génération laisse comme héritage aux générations suivantes ? On vit tous beaucoup vieux, on est beaucoup plus riche, le monde va mieux. Mais on n’a pas du tout fait attention à la nature qui nous entoure. On est en train d’épuiser la vie sur Terre, l’Homme est en train de consommer la planète ».

Tout en rappelant qu’un geste envers l’environnement nécessite une remise en question des modes de consommation : « Je suis végétarien. La souffrance animale est importante, et je dis toujours que si vous voulez faire quelque chose pour l’environnement, la chose la plus simple, la plus directe, c’est d’arrêter de consommer de la viande industrielle. (…) tout ce cochon, toutes ces poules élevées en batterie sont des nids à virus, mais surtout, tous ces animaux ne sont plus nourris par ce que produisait la ferme. Des énormes porcheries en Bretagne qui sont entièrement nourries par des aliments qui arrivent du Brésil, ça, ça ne peut plus continuer. »

Le réalisateur parait toutefois optimiste sur l’accroissement de prises de consciences : « On a besoin aujourd’hui d’une agriculture locale. C’est plus qu’une utopie, c’est un rêve qui va se réaliser, d’acheter les produits aux vrais prix ».

Pour lui, ce qui se passe en ce moment doit permettre de se réinventer : « Aujourd’hui, on a pris conscience de la fragilité de la vie », avant de conclure sur une analyse du rôle de nos politiciens sur la gestion de cette crise : « De voir des gens comme Trump ou comme le président brésilien, on se demande comment ils sont arrivés là. C’est incroyable, on sent que ces gens ne sont pas capables de tenir un pays. En fin de compte, je pense que les hommes politiques sont vraiment le reflet de ce que nous sommes. Souvent on ne les aime pas parce qu’ils sont souvent en retard sur nos convictions, mais en même temps on a les hommes politiques que l’on mérite… L’homme politique a été élu pour faire ce qu’on lui demande, alors qu’il devrait être un leader, mais il y a un manque de confiance en l’homme politique aujourd’hui ».

L’interview est à retrouver sur le site Yahoo! actualités : https://fr.news.yahoo.com/yann-arthus-bertrand-coronavirus-chine-133428574.html

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