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Un an et demi de galère pour Pétroplus

 

La galère continue pour Pétroplus

La galère continue pour Pétroplus

Retour sur la galère que connaît Pétroplus. Le premier raffineur privé en Europe est au cœur des enjeux politiques français. 

Depuis plus d’un an et demi, le dossier Pétroplus n’est toujours pas résolu. Pour la raffinerie de Petit-Couronne, la décente aux enfers débute en octobre 2011 lorsque ses unités d’huiles et de bitumes qui regroupent 120 emplois sur 550 sont stoppées. Les efforts entrepris par le groupe pour se redresser n’ont pas été jugés suffisants par les banques qui ont immédiatement empêcher au groupe prendre un nouvel envol en refusant de lui accorder des nouveaux crédits.

Le 20 janvier 2012, le premier raffineur privé en Europe décide de mettre en vente la raffinerie de Petit-Couronne et l’action s’effondre de 83% en bourse. Quatre jours plus tard, le groupe se déclare en faillite. L’avenir du site est au coeur de la bataille présidentielle entre Nicolas Sarkozy et François Hollande. Objectif des deux candidats : trouver dans les plus brefs délais un ou plusieurs repreneurs.

Un accord de courte durée entreprit par Nicolas Sarkozy destiné à sauver la Petit-Couronne, avec Shell, l’exploitant historique du site annonce un sursis temporaire au groupe. L’ultimatum est fixé au 15 mars 2012 mais la date limite est successivement repoussée. Les offres des différents groupes étrangers ne sont pas à la hauteur.

Six mois après le redressement judiciaire de l’entreprise, le 24 juillet  2012, le tribunal de commerce de Rouen devait rendre son verdict sur le sort de la raffinerie de Petit-Couronne mais les différentes offres pour acquérir le site de Pétroplus sont tomber à l’eau, le 16 octobre 2012.

Dès lors, le ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg annonce un dernier délai, le 5 février 2013. En attendant de nouveaux acquéreurs, le secteur est en crise. La moitié des raffineries françaises ont disparu en trente ans. Les éventuels repreneurs du site vont devoir miser gros. Les investissements pour acquérir le site seraient compris entre 400 et 500 millions d’euros. Néanmoins, les capacités financières ne suffisent pas pour espérer le rachat de Pétroplus. Assurer un approvisionnement en pétrole brut est l’autre facteur déterminant. Or lundi soir, les conditions nécessaires n’étaient pas réunies. Un contexte particulièrement ardu qui inquiète lourdement les organisations syndicales ainsi que Matignon. « Le gouvernement est attaché à proposer un soutien financier à la modernisation et à la reprise de Pétroplus», a indiqué mardi soir, Arnaud Montebourg. Matignon est en cours de discussions. Un plan social avec Shell est envisagé mais il risque de déplaire très fortement aux syndicats. Cinq offres de rachat ont été reçus dont quatre sont désormais connus et seront examinées ce mercredi à 14H30 par un comité d’entreprise avant d’être renvoyé au tribunal de commerce de Rouen dont  «la décision serait prise finalement et souverainement» insiste le ministre du Redressement Productif .

Alexandre Riahi

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