Pas besoin d’être médecin pour sauver des vies. En effet, le 14 juin est la journée mondiale du don du sang et l’établissement français du sang a donc lancé une nouvelle campagne de collecte. Revenons alors sur ce geste que certains considèrent comme normal et citoyen et que d’autres redoutent de part leur bélonéphobie (peur des aiguilles).
Qui peut donner son sang ?
Pour être donneur, il faut avoir entre 18 et 70 ans, peser plus de 50 kilos et n’être concerné par aucune des contre-indications. Cela sera déterminé lors d’un entretien à passer avant la piqûre.
Quelques cas où on ne peut pas donner son sang :
- si l’on a pris un traitement antibiotique depuis moins de deux semaines ou qu’on en prend le jour même.
- si l’on a eu une infection ou de la fièvre de plus de 38 degrés datant de moins de deux semaines.
- si l’on a eu un contact récent avec une personne atteinte d’une maladie contagieuse.
- si l’on a des antécédents de paludisme (jusqu’à 3 ans après la dernière crise).
- si l’on a subi une intervention chirurgicale ou un examen endoscopique dans les 4 derniers mois.
- Si l’on a eu une ou des infections actives transmissibles par le sang : hépatites virales, syphilis, infection par le VIH ou par le HTLV, maladie de Chagas…
- Si l’on a fait un tatouages ou des piercings (boucles d’oreilles comprises) datant de moins de 4 mois.
- Si l’on a séjourné dans une région où peuvent sévir certaines maladies (Tropiques, Amérique Latine, Proche et Moyen-Orient…) dans un délai qui peut varier de 1 à 4 mois selon le pays visité.
(la liste complète des cas ainsi que la liste des contre-indications particulières liées à des pratiques sexuelles peut être retrouvée ici )
Il est de plus indiqué que les hommes peuvent donner leur sang jusqu’à six fois par an et les femmes jusqu’à quatre fois par an avec huit semaines de délai minimum.
Comment se passe un don du sang ?
Le donneur doit tout d’abord se rendre dans un des lieux de collecte de l’EFS (l’Établissement Français du Sang). Pour savoir lequel, il suffit de consulter le site de l’EFS. Contrairement à la prise de sang, il n’est pas nécessaire d’être à jeun : au contraire, les médecins conseillent au donneur de bien manger équilibré et de beaucoup s’hydrater avant le don. Cela permet au corps de récupérer plus facilement ensuite.
Une fois sur place, le donneur doit renseigner un questionnaire et, une fois celui-ci rempli, passer un entretien avec un médecin afin d’être sûr qu’il n’est concerné par aucune des contre-indications.
Il faut aussi savoir que le don de sang est anonyme, volontaire, bénévole et ne peut être source de profit. Les informations données sur le questionnaire et au médecin resteront donc confidentielles.
Une fois que le médecin a donné le feu vert, on prélève le sang de la même manière que lors d’une prise de sang. On prélève entre 400 et 500 ml en fonction du volume sanguin ainsi qu’un échantillon afin de caractériser le sang (déterminer notamment le groupe sanguin) et de rechercher des maladies transmissibles (VIH, hépatites…).
Le matériel utilisé est bien sûr stérile et à usage unique et le prélèvement se fait dans des conditions d’hygiène strictes par une personne qualifiée.
Une fois le prélèvement terminé, le donneur se dirige en salle de repos où une collation lui est proposée.
Quels types de dons existent ?
Le don du sang n’est pas le seul nécessaire. En effet, il existe également le don de plasma (partie liquide du sang) et le don de plaquettes. De plus, il est aussi possible de faire don de moelle osseuse mais celui-ci se réalise sous d’autres conditions (retrouvez-les ici).
Pourquoi est-il important de donner son sang ?
Donner son sang est un geste citoyen certes mais il est aussi nécessaire. En effet, en France, les malades ont besoin de 10 000 dons de sang par jour pour un million de patients (et ce chiffre a même tendance à augmenter étant donné que les besoins en globules rouges se sont par exemple accrus de 29% entre 2002 et 2012).
Pour aider la guérison des malades (que ce soit dans les situations d’urgence comme les accouchements, accidents de voiture ou les besoins chroniques pour les hémophiles ou les cancéreux), il faut alors que la mobilisation soit forte.
A l’occasion de cette journée mondiale du don de sang, certains journaux ont souhaité également mettre la main à la pâte en supprimant les A, B et O de leur noms.
Alors, comme eux, mobilisions-nous ! Pour savoir si vous êtes éligibles à donner votre sang, un test est disponible sur le site de l’EFS (celui-ci ne se substitue cependant pas au questionnaire à remplir sur place ni à l’entretien avec le médecin).
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