Plus de 15 000 scientifiques du monde entier ont signé un appel concernant la dégradation (très) alarmante de l’environnement, publiée par la revue BioScience.
C’est en marge de la COP 23, qui se déroule actuellement à Bonn, que la revue BioScience, a publié, lundi 13 novembre, un texte signé par plus de 15 000 scientifiques issus de 184 pays. Ces scientifiques, mettent l’Humanité en garde. Ils indiquent que le fonctionnement de nos sociétés poussent « les écosystèmes au-delà de leurs capacités à entretenir le tissu de la vie. »
Rien de nouveau
Déjà en 1992, en marge du premier sommet mondial consacré à l’environnent à Rio, plus de 1700 scientifiques avertissaient la communauté internationale :
« Si nous voulons éviter de grandes misères humaines, il est indispensable d’opérer un changement profond dans notre gestion de la Terre et de la vie qu’elle recèle », pouvait-on lire dans le texte. Ou encore :
« Pour éviter une misère généralisée et une perte catastrophique de biodiversité, l’humanité doit adopter une alternative plus durable écologiquement que la pratique qui est la sienne aujourd’hui. »
Second avertissement
Cependant, cet appel avait trouvé un écho très faible. C’est pour cette raison et en faisant le constat que rien n’avait évolué, que, le biologiste William Ripple, professeur à l’université de l’Etat d’Oregon, a décidé d’entreprendre une nouvelle étude. Il constate, entre autre, que le réchauffement climatique ne cesse de s’accentuer, mais encore que la déforestation a supprimé près de 1,2 milliard de kilomètres carrés. Une des causes directes de cette aggravation est l’accroissement de la population humaine.
Que faut-il espérer ?
Pas grand chose en réalité. En effet, le premier appel, avait eu peu de résonance. Et celui-ci devrait suivre la même lignée. C’est en tout cas ce que pense le professeur français Guillaume Chapron, chercheur à l’université suédoise des sciences agricoles : « Je suis dubitatif : dans une semaine, tout sera oublié, balayé par une actualité quelconque. »