Sur une photo de promotion de l’école de dessin Emile-Cohl, à Lyon, des étudiants ont été foncés, d’autres remplacés par des photos de personnes noires. L’école rejette la faute sur un prestataire américain censé faire connaitre l’établissement aux Etats-Unis.
Une agence américaine de communication avait pour mission de faire la promotion de l’école privée Emile-Cohl, outre-Atlantique. L’institut de dessin lyonnais compte ouvrir une annexe à Los Angeles dans deux ans. Son but était de se faire connaître des studios d’animation américains et de trouver des financements.
Seulement, ce plan risque de prendre un peu de retard. En effet des étudiants ont aperçu des modifications « grossières » sur la photos. Certains étudiants blancs ont été foncés, d’autres tout simplement remplacés par des photos de personnes noires. Chaque changement est très visible. Depuis, l’école a fermé l’accès à cette page de son site et a rompu le contrat qui la liait à son prestataire américain. L’école s’est ensuite excusée auprès des étudiants et de leurs parents.
Mais la suppression de la photo et la rupture de contrat sont arrivées trop tard. Twitter s’était déjà emparé de l’affaire et riait de l’amateurisme du montage. Les internautes dénoncent aussi le concept de « blackwashing » qui consiste à rajouter des minorités ethniques dans le but de cacher que tous les étudiants de la photo sont blancs. L’école réfute « toute intention de manipuler la réalité » et assure avoir simplement fourni « des photos de travaux tirés de [sa] base iconographique. » Le directeur d’Emile-Cohl tient à rappeler que son école compte « 120 étudiants étrangers » et qu’elle a des élèves « qui travaillent partout dans le monde. »
Emile-Cohl fera sa rentrée la semaine prochaine. Antoine Rivière a l’intention d’adresser la controverse et de donner sa version des faits aux étudiants avant le début des cours.