Nicolas Sarkozy s’est rendu hier soir sur le plateau de TF1 à la suite de sa mise en examen. Il a été mis sous contrôle judiciaire hier pour « corruption passive », « financement illégal de campagne électorale » et « recel de fonds publics libyens ».
Durant son interview sur le plateau de la Une, l’ex-président de la République s’est défendu vivement des accusations faites contre lui, sans démordre du fait qu’il se considérait comme innocent des chefs d’inculpations cités plus haut. Voici les principales techniques de défenses utilisées par l’ancien chef de l’Etat durant cette interview déterminante.
Sarkozy nie qu’il y ait eu une bonne raison à sa mise en garde à vue
Selon Sarkozy, aucun élément nouveau ne lui a été opposé durant la garde à vue. Il s’agirait en effet des mêmes documents, qui sont au centre de l’enquête depuis la campagne présidentielle de 2012. Ces documents en question sont un article publié par Mediapart, qui contenait lui-même ce que Mediapart présente comme une « note issue des archives des services secrets libyens ».
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Ce document, Nicolas Sarkozy nie son authenticité depuis 2012. Et hier soir encore, il a insisté sur le fait que ce document n’avait rien de suffisamment vérifié, qui puisse justifier de le mettre en garde à vue. L’ancien président a ainsi reproché plusieurs fois à Mediapart durant l’interview de ne pas produire des documents véridiques et de l’avoir calomnié.
Il trouve indigne que les médias le place au même niveau qu’un escroc
Nicolas Sarkozy met d’abord en avant le fait qu’il est accusé « par des proches d’un ancien dictateur ».
L’un de ses plus arguments est aussi d’ajouter par la suite qu’il fut à l’origine de la décision de l’ONU d’attaquer la Libye, pour détruire le régime de Kadhafi en 2011. En un mot, la défense de Sarkozy c’est l’attaque : il attaque ainsi Ziad Takkiedine, qu’il affirme ne jamais avoir croisé depuis 2004. Il le traite par ailleurs de « malfaiteur » ainsi que de « déséquilibré ».
Il a qualifié également le colonel Kadhafi de « dictateur infâme », sous-entendant que ce dernier était sous l’emprise de stupéfiants. Il s’offusque que les médias français le comparent à l’entourage du colonel libyen.