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5 éléments pour comprendre… l’affaire Estelle Mouzin

17 ans ont passé et pourtant l’affaire de la petite Estelle Mouzin n’est toujours pas terminée. À la recherche du corps la petite fille depuis sa disparition, les enquêteurs ont désormais lancé des fouilles chez Michel Fourniret alias « l’Ogre des Ardennes ». Retour sur les 5 points les plus importants de l’affaire à l’occasion de la sortie du numéro spécial de Code Source, le podcast du Parisien.

1/ La disparition d’Estelle Mouzin

9 Janvier 2003, il est 18 heures lorsque Estelle Mouzin s’évapore dans la nature. Habituellement, la petite fille de 9 ans ne fait pourtant que des trajets entre son domicile et son école à Guermantes, en Seine-et-Marne. Une disparition inquiétante qui pousse la police et le parquet de Meaux à ouvrir une enquête dès le lendemain pour « enlèvement et séquestration de mineur de 15 ans ». Par la suite les forces de l’ordre emploient tous les moyens pour retrouver Estelle Mouzin, à l’aide de perquisitions et d’un portrait photo.

À ce stade de nombreuses pistes sont envisagées par les enquêteurs, qui pourtant se sont avérées fausses par la suite. Dans un restaurant de Brie-Comte-Robert, on interpelle 10 personnes après une perquisition. Le père d’Estelle Mouzin pense ensuite à un enlèvement pour un site pornographique estonien à cause de la ressemblance d’une personne avec sa fille. À l’époque, on a aussi pensé à une implication de Nordahl Lelandais dans l’affaire.

2/ Le portrait-robot

Après la mise en place d’un portrait-robot d’un « témoin très important » et des photos d’une certaine camionnette blanche, une fillette de l’école d’Estelle Mouzin dit reconnaître le conducteur après s’être fait interpeller par lui quelques semaines auparavant. Un élément qui permet d’ouvrir le dossier de Michel Fourniret pourtant arrêté en Belgique après une tentative d’enlèvement sur une petite fille. En janvier 2007, on transfère alors le dossier au tribunal de Meaux. Mais par la suite, Michel Fourniret sera mis hors de cause par la police. En effet, il précise dans son alibi qu’il a passé un appel téléphonique à son fils le soir des faits. Et même si celui-ci n’a jamais décroché, les relevés téléphoniques confirment sa version.

3/ L’alibi contesté

Le 21 novembre 2019, l’alibi de Michel Fourniret se voit compromis par son ex-épouse Monique Olivier. Elle déclare ainsi à son avocat Richard Delgenes avoir dû passer l’appel à la place de son mari sur sa demande. Une révélation qui réactive la piste de Michel Fourniret pourtant mis hors de cause par la police. Par conséquent, l’homme n’était pas en Belgique au moment des faits comme le prouvait son alibi. Quelques jours après, on effectue alors sa mise en examen pour « enlèvement et séquestration suivie de mort ». Mais maintenant âgé de 78 ans, il serait sujet à des pertes de mémoire liées à un début d’Alzheimer.

4/ Les aveux

Après avoir renié son implication dans l’affaire pendant plusieurs années, Michel Fourniret avoue enfin l’enlèvement et le meurtre d’Estelle Mouzin en 2003. Il aura donc fallu attendre le 5 mars 2020 pour connaître la vérité, soit 17 ans après les faits. Des aveux accompagnés de propos qui font froid dans le dos de la part du tueur. « C’est bien moi, mais vous ne la retrouverez jamais. Je ne sais plus. Vous trouverez peut-être, mais ma mémoire est malade…” .

5/ Les fouilles

Le 22 juin 2020, des fouilles commencent pour retrouver le corps de la jeune fille. Deux endroits stratégiques sont alors retenus dans les Ardennes par les forces de l’ordre. Le premier concerne l’une des résidences de Michel Fourniret. Elle intéresse surtout par son sous-sol qui aurait été recouvert de béton par l’homme en question. La seconde résidence concerne le domaine du château de Sautou à Donchery. Un lieu déjà bien connu de la police puisque c’est ici que Michel Fourniret avait enterré les corps de deux jeunes filles retrouvés en 2004. Un domaine d’ailleurs acheté grâce au butin caché par le gang des postiches suite à une rencontre de Michel Fourniret en prison.

Les recherches n’ont pour l’instant rien donné, de ce fait le mystère sur l’emplacement du corps d’Estelle Mouzin reste entier. L’homme condamné en 2008 et 2018 à perpétuité n’a rien indiqué sur son emplacement mais les recherches devraient se poursuivre.

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