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5 éléments pour comprendre les fondements de la République islamique en Iran

Après l’arrestation d’une jeune femme de 22 ans par la police des mœurs et son décès dans des circonstances troublantes, des manifestations ont éclaté en Iran. Les habitants sont en colère. 

La chute du Shah d’Iran

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Reza Shah est à la tête du pays. Il déclare que l’Iran est neutre dans le conflit mondial et refuse l’expulsion des ressortissants allemands. Suite à cela, les Britanniques et les Soviétiques ripostent. Il contraignent le dirigeant iranien d’abdiquer pour que ce soit son fils, Mohammad Reza Pahlavi, qui prennent sa place. Ce dernier succède à son père et devient alors le nouveau Shah d’Iran en 1941. 

En 1951, après que les services secrets britanniques et les Américains renversent le Premier ministre iranien, le Shah d’Iran met en place un régime autocratique et dictatorial. Grâce aux revenus du pétrole, il modernise l’industrie et la société en mettant en place un programme de réformes appelé la “Révolution blanche”. Suite à cela, des émeutes éclatent en 1963. Les Iraniens demandent plus de libertés. Une figure de la révolte voit le jour : Rouhollah Khomeini. Cependant, ce dernier est arrêté puis mis en exil. Après beaucoup de manifestations et d’émeutes contre son régime, le Shah d’Iran quitte le 16 janvier 1979 son pays. 

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Le référendum de 1979 

Suite au départ du Sash, Rouhollah Khomeini revient dans son pays d’origine après 15 ans d’exil. 10 jours à peine après son retour, il déclare la fin de la monarchie et établit un gouvernement provisoire. Beaucoup se questionnent sur l’avenir de l’Iran et ont des visions très différentes à ce sujet. Les 30 et 31 mars 1979 a lieu un référendum sur la création d’une République islamique. Chaque province du pays a voté ainsi que les différents partis sauf ceux qui ont appelé à boycotter le référendum. Finalement, la République islamique est adoptée avec plus de 90% des voix pour. Une nouvelle constitution a été créée et, à nouveau, votée par référendum. 

Les Gardiens de la Révolution 

Peu de temps après le référendum de mars 1979, des groupes théologiens vont se créer pour rétablir l’ordre dans le pays. Ils se font ensuite appeler les Gardiens de la Révolution. Ils ont traversé l’Iran afin de reprendre le pouvoir dans les gouvernements locaux. Les hommes politiques de l’ancien régime sont évincés par les tribunaux révolutionnaires. Aujourd’hui, le corps des Gardiens de la Révolution est une organisation paramilitaire de la République islamique. Cette dernière est totalement sous le contrôle du Guide de la Révolution, aussi appelé Guide Suprême. Elle a pour but, selon la constitution iranienne, de maintenir de l’ordre dans le pays. 

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Khomeini, le Guide Suprême 

Le poste de Guide de la Révolution ou aussi appelé Guide suprême a été créé lors de la nouvelle constitution en 1979. C’est Khomeini qui est nommé à ce poste en premier. Il dévient alors le chef de l’État soit le plus haut responsable politique et religieux. Il décrète alors que le port du hijab est obligatoire pour les femmes iraniennes dans les lieux publics. Pendant la guerre Iran-Irak, le respect du port du hijab s’est accentué. Le fait de ne pas le porter est devenu une honte et était considéré comme un geste de mépris envers les valeurs du pays. 

Le 3 juin 1989, Khomeini meurt. Ali Khamenei, président de la République islamique, prend sa place. L’homme est décrit comme un “dur” du régime et il est intransigeant concernant les principes et les valeurs de la Révolution islamique. Il affirme à de nombreuses reprises sa vision sociale discriminatoire envers les femmes. Lors de manifestations en 2019 et en 2020, sa photo est brûlée ou détruite. Aujourd’hui, les Etats-Unis le considèrent comme leur “ennemi numéro un” en Iran. 

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Des protestations massives contre le gouvernement 

En 1997, Mohammad Khatami, un homme politique et religieux modéré, est élu président de la République islamique de l’Iran. Il fait face à une société demandeuse de réformes, mais aussi à un clergé très conservateur qui souhaite garder son pouvoir, voire en avoir plus. Un décalage compliqué que le président à du mal à contenir. C’est alors qu’en juillet 1999 que des manifestations étudiantes éclatent dans les rues de la capitale. Les conservateurs s’interposent pour éviter tout mouvement réformateur en bannissant des journaux libéraux. Khatami n’atteint pas son objectif de faire évoluer le pays. 

L’Iran connaît ensuite dans son histoire deux présidents ultraconservateurs : Mahmoud Ahmadinejad, de 2005 à 2013, puis Ebrahim Raïssi aujourd’hui. Ce dernier fait face à une grande révolte de la part des Iraniens. En effet, suite à la mort d’une jeune femme de 22 ans lors d’un contrôle par la police des mœurs pour avoir mal porté son hijab, des manifestations sont apparues. Beaucoup de femmes iraniennes se coupent les cheveux sur les réseaux sociaux et sortent dans la rue sans leur hijab pour montrer leur colère. 

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A lire aussi : En quoi consiste la « mobilisation partielle » décrétée par Vladimir Poutine ?

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