Carlos Ghosn, le PDG de Renault a été arrêté lundi 19 novembre par la justice japonaise. Dirigeant du conseil d’administration de Nissan, il est le grand patron de ces deux entreprises automobiles. Le parquet de Tokyo a confirmé mardi qu’il a été placé en garde à vue pour des soupçons de dissimulation de revenus et pour avoir utilisé les biens de l’entreprise à des fins personnelles.
Un communiqué indique que Carlos Ghosn a « conspiré pour minimiser sa rétribution à cinq reprises entre juin 2011 et juin 2015 ».
« Carlos Ghosn n’est plus en état de diriger »
Le ministre de l’économie, Bruno le Maire s’est exprimé sur France Info ce matin. Il estime que cette affaire « fragilise » le groupe Renault-Nissan. Cependant, il ne demande pas sa démission en vue de la présomption d’innocence. Toute cette histoire met dans l’embarras l’Etat français qui est l’actionnaire principal (15%) de l’entreprise Renault.
Le gouvernement souhaite donc la mise en place d’une nouvelle « gouvernance intérimaire ». Bruno le Maire a rassuré les salariés en assurant qu’il allait appeler ses homologues japonais pour discuter des suites des cette affaire. Le ministre a vérifié la situation fiscale de Carlos Ghosn en France et estime qu’il n’y a rien d’anormale. Cependant il ne peut pas vérifier si le PDG de Renault paye correctement ses impôts à cause du secret fiscal.
Les actions du groupe en chute libre
Le titre de Renault s’est effondré à la bourse de Paris lundi tout au long de la journée. L’action a baissé d’environ 10% pour le constructeur d’automobiles français. Même chose à la bourse de Francfort où Nissan a perdu également autour des 10%. Mardi matin, les deux ont encore perdu de l’argent, soit 4% pour Nissan et 7% pour Renault.
Nissan a annoncé la tenue d’un conseil d’administration dès jeudi pour démettre Carlos Ghosn de ses fonctions. Hiroto Saikawa, le directeur de la marque automobile japonaise a affirmé que ça ne remettrai pas en cause l’alliance entre les deux pays mais rien n’est encore sûre.
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