Le programme nucléaire iranien, lancé dès les années 1950, fait face à des tensions autour de la question de la découverte en 2002 de deux sites nucléaires. Voici les 5 points pour comprendre facilement l’accord sur le nucléaire iranien.
Les Etats-Unis ont accusé Téhéran (en Iran) de mettre au point des armes de destructions massives. L’Iran accepte de faire une inspection de ses installations et découvre des traces d’uranium enrichi. L’accord sur le nucléaire iranien a donc été conclu le 14 juillet 2015 et a permis la levée d’une partie des sanctions internationales imposées à Téhéran. Conclu à Viennes, avec les cinq membres permanent du Conseil de Sécurité de l’ONU, plus l’Allemagne, le PGAC (Plan global d’action commun) prévoit une levée progressive et conditionnelle des sanctions si Téhéran ne se dote pas de l’arme atomique.
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Des négociations depuis 2013
En fin novembre, les discussions aboutissent sur un accord de six mois limitant des activités nucléaires grâce à une levée partielle des sanctions. L’accord définitif est conclu en juillet 2015 après une dizaine d’années de crises et des mois de négociations.
Réduire les capacités nucléaires de l’Iran
Téhéran compte réduire ses capacités nucléaires pendant plusieurs années afin de rendre impossible la capacité de l’Iran de fabriquer une bombe atomique. L’Iran dispose aujourd’hui de 19 000 centrifugeuses capable de produire une bombe.
Concrètement, selon Mark Fitzpatrick, de l’Institut international d’études stratégiques (IISS), interrogé par l’AFP, il faudrait moins de quatre mois à l’Iran pour produire suffisamment d’uranium enrichi à 90% pour fabriquer une bombe.
Selon les termes de l’accord, ces mesures font passés à 1 an le temps d’une construction de bombe alors qu’au moment de la signature, cette durée était estimée à deux ou trois mois.
Inspections régulières des sites iraniens
L’AIEA (agence internationale de l’énergie atomique) se charge de contrôler régulièrement tous les sites nucléaires mais avec des prérogatives plus importantes. L’Iran a accepté que l’AIEA visite des sites non nucléaire mais avec un accès limité, par exemple sur leur site militaires. Le 9 octobre, le chef de l’AIEA a confirmé que, pour la 8ème fois, l’Iran respectait ses engagements.
Réductions des sanctions
Un retrait des sanctions internationales contre l’Iran est entré en vigueur le 16 janvier 2016 mais les embargos de l’ONU sur les armes et missiles sont maintenus jusqu’en 2020 et 2023 respectivement. Le Conseil de Sécurité peut accorder des dérogations au cas par cas.
Parmi les sanctions levées depuis, qui ont ouvert la porte aux investisseurs étrangers : le groupe Total en 2017 et le constructeur Renault qui signent un accord avec l’Iran.
Donald Trump se retire de l’accord
As we exit the #IranDeal, we will be working with our allies to find a real, comprehensive, and lasting solution to the Iranian nuclear threat. — @POTUS Donald J. Trump https://t.co/CFViK0gLQF pic.twitter.com/DXeV1Fknuk
— Department of State (@StateDept) 9 mai 2018
Après plusieurs mois de menaces de retrait, le président américain a annoncé qu’il désengageait son pays de l’accord nucléaire avec l’Iran conclu par son prédécesseur, comme il l’avait annoncé lors de sa campagne. Accusant le président américain de pratiquer « une guerre psychologique », Hassan Rohani a déclaré à la télévision d’État iranienne que « Les États-Unis ont toujours montré qu’ils ne respectaient jamais leurs engagements ».