Au cinéma depuis le 14 février, « Maison de retraite 2 » est la suite du premier opus sorti en 2022. Dans cette suite, on retrouve au casting Kev Adams, Jarry et Daniel Prévost. Mais cette fois-ci de nouveaux résidents font leur apparition comme Chantal Ladesou, Enrico Macias, Amanda Lear ou encore Jean Réno. Voici 5 bonnes raisons d’aller voir cette suite !
Quand le foyer Lino Vartan – qui accueille jeunes orphelins et seniors- doit fermer pour raisons sanitaires, Milann n’a pas d’autre choix que de répondre à l’invitation d’une maison de retraite dans le Sud qui les accueille pour l’été. Tous embarquent dans le bus d’Alban. Enfants et anciens découvrent alors le Bel Azur Club, une villa idyllique au bord de la mer : le rêve ! Une aubaine pour ces gamins orphelins qui n’ont jamais eu de vacances… Mais le paradis tourne à l’enfer car anciens et nouveaux pensionnaires du 3e âge se détestent ! La guerre des seniors est déclarée !
1 – La nostalgie avec Jean Réno !
C’est un de nos plus grands acteurs du patrimoine cinématographique français. Et comme tous les grands acteurs, Jean Réno, se fait de plus en plus discret sur le grand écran, alors le revoir dans un film humoristique fait le plus grand bien ! De plus, ses plus grands fans ne seront pas déçus au vu des nombreuses références à sa carrière. Les clins d’œil ne manquent pas.
Dans « Maison de retraite 2 », Jean Réno campe le rôle d’un certain Lorenzo, qui s’invente des vies pas tant délirantes qu’elles n’y paraissent. Il se vante notamment, d’avoir exercé différents métiers durant sa vie comme plongeur, tueur à gages,… Il dit même avoir parcouru le temps et les époques pendant le Moyen-Age. Des références à ses différentes œuvres comme « Léon », « Le Grand Bleu » et « Les Visiteurs ». Et puis, il y a cette scène face à Kev Adams dans laquelle Jean Réno face au large lui parle de la beauté du grand bleu.
« J’ai été pendant 30 ans chef cuistot de l’Elysée »
Une « mythomanie » inspirée de faits réels comme l’a souligné Kev Adams face à Guillaume Pley dans une interview accordée au média Legend lors d’une visite dans une maison de retraite : « Et le mec me dit, j’ai été pendant 30 ans chef cuistot de l’Elysée […] Le lendemain, je retourne [le voir]. Je dis monsieur : « Dites-moi tout ! C’était quoi le plat préféré de Pompidou ? Vous aviez une bonne relation avec Mitterrand ?… » Le mec me regarde comme ça, il me dit : « Je vois pas de quoi vous me parlez. Moi, j’ai été pendant 30 ans pilote de ligne chez Air France. » » Une histoire que Kev Adams a trouvé bouleversante et qu’il a proposé à Jean Réno puisque cet homme avait le besoin de s’inventer des vies après avoir perdu sa femme. « Sa manière à lui de faire son deuil, c’est de s’inventer des vies. », conclut l’humoriste. Un rôle qui a touché et qu’a brillamment interprété l’acteur de « Léon ».
2 – L’hommage à Mylène Demongeot
La gorge serrée et le souffle couplé, la salle est rentrée en apnée. Un hommage pourtant sobre mais puissant a été réservé à cette actrice décédée en 2022 l’année de sortie du premier opus. Mylène Demongeot avait 87 ans. Dans cette scène, les résidents de la maison de retraite regardent un cadre avec la photo de l’actrice et ancienne « résidente ». Emues, tous soulignent la souffrance qu’ils ressentent en son absence. Un hommage sobre, sans superflu qui résonne d’autant plus.
Célèbre et populaire grâce à sa vaste filmographie, Mylène Demongeot donnait la réplique aux plus grands et incarnée différents rôles de « Fantomas » à « Sois belle et tais-toi » en passant par la trilogie « Camping », Mylène Demongeot est morte des suites d’un cancer du péritoine. Incinéré, ses obsèques ont montré l’amour que lui porte le cinéma français avec la présence notamment de Pierre Richard ou encore Daniel Prévost. Ce film a encore prouvé à l’actrice l’amour que lui portera le 7e art pour les décennies à venir.
D’ailleurs, un second hommage dissimulé est peut-être présent dans le film. Comme le révèle Kev Adams dans un entretien accordé à l’émission « C à vous » sur France 5, Mylène Demongeot devait reprendre son rôle pour la suite du film. Elle avait fait une demande à l’humoriste pour que son personnage est un chien. Dans cette suite, une résidante de la maison de retraite, « perd la boule » et est persuadée de promener son chien qui est pourtant invisible. Une référence à l’actrice décédée ?
3 – Un film qui se pose de vraies questions
Dans le premier film, Kev Adams nous faisait rire, dans celui-ci, il nous fait réfléchir. Pour être honnête, le film nous fait sourire mais le message est bien plus profond. En réalité, le réalisateur, la production, les acteurs,… Offrent aux spectateurs un véritable hommage à nos aînés. A travers les scènes, on voit l’amour que porte Kev Adams à cette génération, en traitant à la fois : la maladie, la solitude, l’abandon et aussi les maisons de retraites qui maltraitent les personnes âgées.
Le film ne se veut pas politique mais pose les bonnes questions au bon moment ! Un film utile. Un film qui n’a pas peur d’aborder la vie sexuelle des résidents âgés et de parvenir à tous les soucis qui en sont liés. Alors même si d’autres sujets comme l’homosexualité sont traités avec maladresse, le sujet principal est lui bien respecté et bien amené durant les 1h30.
4 – Le choc des générations pour la maison de retraite !
Le charme de ce second opus, c’est aussi se mélange des générations entre les personnes âgées et les jeunes orphelins dont la vie n’est pas éloignée mais dont le sort peut évoluer. Chaque orphelin est le protégé d’un des résidents et on ressent l’amour qui peut exister entre les deux générations malgré de « nombreux clichés ». Il faut tout d’abord féliciter le casting pour le choix des jeunes comédiens qui nous font vivre l’histoire et nous font ressentir les émotions essentielles du film.
Chaque enfant a son trait de caractère et sa personnalité, tout comme les personnes âgées. L’un est un geek qui connaît les moindres ficelles d’internet alors que Prévost est un stratège de la vraie vie et des échecs. L’autre est un amoureux du théâtre tout comme le résident avec qu’il est le plus souvent. En bref, ils sont le reflet des retraités jeunes alors que les enfants les prennent pour exemple.
5 – « Maison de retraite » nous surprend !
Quand on dit le mot « comédie avec Kev Adams » la plupart des spectateurs s’attendent à un film au scénario « moyen ». Ce n’est pas le cas dans « Maison de retraite 2 ». D’autant plus, qu’il est à la mode de « taper » sur l’humoriste qui pourtant « réalise » ici une bonne histoire. A vrai dire, le scénario nous surprend et alors qu’on pense que l’histoire arrive à sa fin et qu’il est trop tard pour sauver les résidents de la maison de retraite, la fin… ! Pour connaître la fin, il faudra aller en salles, puisque le film est sorti le 14 février dernier. Un film familial et générationnel.
Synopsis du premier opus : Afin d’éviter la case prison, Milann, 30 ans, est contraint d’effectuer 300 heures de travaux d’intérêt général dans une maison de retraite, Les Mimosas. Ses premières semaines sont un véritable enfer ! Mais il se fait rapidement adopter par les retraités, en particulier par une bande de 7 inséparables qui lui apprennent, chacun à leur manière, leur vision de la vie. Au fil des semaines, Milann découvre que l’établissement profite de la vulnérabilité de ses pensionnaires pour les arnaquer. Il décide alors d’organiser une grande évasion, mais il n’est pas au bout de ses peines…