TUBERON – Californie. 12h02, heure locale ( 21h02 à Paris). Le corps inanimé de Robin Williams est retrouvé et déclaré mort par la police localee.
C’est brusque et c’est amère. Difficile de réaliser que désormais on ne le verra plus sur nos écrans. Icone mythique de l’humour, la disparition de l’acteur de 63 ans, en ce lundi 11 août, dont on présume le suicide, a du mal à passer. Vu pour la dernière fois à son domicile à Tuberon, en Californie, on parle d’un « suicide par asphixie » selon le communiqué de la police chargée de l’enquête.
Diplômé de Julliard, Williams est remarqué en 1974 dans la série télévisée Mork et Mindy. L’acteur s’illustre dans des rôles qui font désormais partie de nos références. Nominé aux oscars en 1988 pour sa performance dans good Morning, Vitenam, c’est ce rôle qui étend sa carrière et renommée à l’internationale. Il enchaîne par la suite avec des films tels que le très touchant Cercle des poètes disparus qui lui vaut les acclamations de la critique, ou encore, dans un registre plus humoristique, le très comique, Mrs. Doubtfire. Plus récemment, son retour sur scène s’était illustré par le rôle principal qu’il occupait, aux cotés de Sarah Michel Guellard, The Crazy Ones (très très bonne série au passage)
Surnommé « l’homme le plus drôlissime » en 1997, par le journal Entertaintment Weekly, c’est par son humour et sa dérision qu’il s’est ancré dans la mémoire de nos zygomatiques.
En lutte perpétuelle avec la drogue et l’alcool, Williams était toujours resté ouvert vis à vis de son addiction. Les causes de son décès restant pour le moment vagues, seule son autopsie confirmera que c’est bien lui qui a mis fin à ses jours, et par suite son règnes sur nos éclats de rires. L’attachée de presse de l’acteur, Marta Buxton, a expliqué que le comédien souffrait « ces derniers temps d’une sévère dépression ». Mais ceci n’atténue en rien la peine de son public, et depuis hier les commémorations de l’acteurs noircissent les actualités américaines, le président de la nation, Barack Obama ayant même souligné la disparition regrettée de l’acteur via Twitter : «Robin Williams était un aviateur, un médecin, un génie, une nounou … et tout le reste. Mais il était unique en son genre.»
Un carrière éclectique aux multiples visages :
Le président n’a pas tord et c’est vrai que Williams possédait ce talent rare à incorporer et nous faire ressentir toutes les émotions.
En hommage à son travail et son histoire voici pour vous un léger retour sur son travail :
Choisir ses meilleurs films est une chose impossible et bien trop subjective, mais tout retour sur sa carrière se doit d’assurer une place aux performances qui lui ont valu une nomination aux oscars.
« Good Morning, Vietnam » (1987)
Première nomination aux oscars, sa performance fut un choc pour le public, qui jusqu’à maintenant le considérait encore comme une simple star de sitcom . On avait pu voir quelques indices de la capacité de Williams à adopter des jeux un peu plus en profondeur mais c’est véritablement par ce film que l’on compris qu’il y avait bien plus que Mork à cet acteur.
« Le Cercle des poètes disparus » (1989)
Qu’il incarne un homme perdu ou un mentor tous les personnages de l’acteur ont toujours eu une chose en commun : un désir brûlant de profiter de l’instant présent. Par son rôle il a presque institutionnalisé et remis sur le devant de la scène le concept de carpe diem, sa performance lui valant, au passage, une nouvelle nomination.
‘Le Roi pêcheur’ (1991)
Robin Williams avait si peu de crainte d’explorer et dépasser les limites de l’être humain qu’il était presque inévitable qu’il se tourne un jour vers la folie, ce qu’il a fait, et avec succès en incarnant un SDF désaxée de la vie depuis la perte de sa femme. Explorant les frontières de la santé mentale , il l’a si bien fait qu’à la fin du film on en arrive à se questionner sur notre propre définition du mot et son sens.
« Mrs. Doubtfire » (1993)
Le seul oscar remporté par ce film fut pour le maquillage, ce qui semble quelque peu injuste. Alors que ça aurait très bien pu être un banal film comique parmi tant d’autres, par son talent et son engagement dans le personnage, l’acteur a réussit à en faire un film qui reste familiale et appréciable encore de nos jours.
« Will Hunting » (1997)
Presque toute l’attention portée au film a été tournée vers les alors jeunes nouveaux talents, scénaristes/réalisateurs Matt Damon et Ben Affleck. Mais Robin Williams a lui aussi ramené chez lui un trophée pour son rôle de thérapeute perspicace et subtil. Regardez le maintenant et vous trouverez le parfait exemple qui faisait que par sa profonde et douce chaleur, tous ses fans se sentaient comme son ami sincère.