Le tribunal correctionnel de Nice a condamné les trois agresseurs du boulanger de la Rue Lépante à 6 mois de prison avec sursis.
Accusé d’être « un mauvais musulman »
Les agresseurs de confession musulmane avaient eu, quelques mois auparavant, une altercation avec un boulanger ( NDLR : d’origine tunisienne ) suite au fait qu’il vendait des pâtisseries contenant de l’alcool et du jambon dans ses sandwichs.
Ce dernier s’était donc vu traiter de « mauvais musulman ».
Quelques jours plus tard, les agresseurs retournent dans la boulangerie pour vérifier les produits vendus. Plus encore, ils accusent l’artisan d’avoir abandonné son prénom tunisien lors de sa naturalisation.
Loic, excédé du comportement de ces personnes, dépose plainte et les agresseurs sont placés en garde-à-vue. Ils furent alors relâchés sous contrôle judiciaire dans l’attente de leur comparution qui avait lieu hier devant le tribunal correctionnel de Nice.
Le boulanger continue en expliquant que ces actes de harcèlement ne sont commis que dans le but de le « discréditer ».
« Un Simple différend »
Pour sa part, le procureur a déclaré que « la religion de la république, c’est la laïcité » expliquant que les préceptes religieux ne peuvent pas interférer avec les lois de la république.
Si ce dernier a requis un ans de prison avec sursis contre les trois agresseurs (NDLR : dont l’un était fiché par la DCRI comme étant susceptible de partir au djihad), du côté de la partie de la défense, rien de choquant. Leur avocat, Me Verrier, parle d’un simple différend « au sujet d’une serveuse » et demande au parquet de ne pas sombrer dans la « psychose ».
La victime, à l’issue du procès, qui avait déposé plainte par « principe » s’est déclarée satisfaite de la peine qui leur a été infligée.