A l’occasion de ses cinq ans d’existence, l’Agence du Don en Nature en partenariat avec l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (ADEME) a publié, le 7 Avril dernier, une grande étude sur le gaspillage non-alimentaire. Menée auprès de différents secteurs tels que les fabricants, les distributeurs spécialisés et enseignes de grandes distribution, l’étude révèle notamment que près de 630 millions d’euros de produits neufs, non-alimentaires sont détruits chaque année en France.
Un énorme gaspillage qui en plus de nous interroger à propos de la sur-production de notre société de consommation, pèse lourd dans la balance écologique. La destruction de ces invendus génère une grande quantité de gaz à effet de serre. L’étude montre par exemple, qu’une tonne de vêtement détruit émet pas moins de 6 tonnes de gaz équivalent carbone (Co2e).
Un lourd bilan carbone
Ces émissions de gaz à effet de serre pourraient cependant être diminués de 5 à 20 fois si le recourt à la revalorisation des objets invendus par le biais du don était appliqué plus systématiquement. La loi autorise et prévoit même des réductions d’impôts pour les entreprises réalisant des dons auprès d’organismes d’intérêt général, pourtant le recourt au don demeure très modeste. En effet sur les 770 millions d’euros que représentent les invendus dit « résiduels » ceux qui ne vont pas chez les soldeurs ou grossistes, seuls 18% sont redistribués sous forme de dons alors que les 82% restant sont automatiquement détruits.
Des efforts à faire
Tant pour venir en aide aux plus démunis que pour limiter l’impact du gaspillage sur la planète, l’Agence du Don espère parvenir à multiplier par 3 le nombre de donateurs dans les années à venir en mettant en avant les différents avantages du don pour les entreprises : défiscalisations, impact positif sur l’image produit, valorisation des invendus… L’ensemble de l’enquête est à consulter sur le site de l’ADEME.