Edouard Philippe a affirmé jeudi matin qu’il n’aurait « aucun inconvénient » à accorder ce droit aux présidents de département. Les 80 km/h sont remis en cause.
Une marche arrière enclenchée pour les 80 km/h
Les députés ont donné dans la nuit de jeudi à vendredi 17 mai 2019 leur accord en commission pour laisser aux présidents de conseils départementaux la possibilité de d’assouplir la règle des 80 km/h sur les routes secondaires.
Edouard Philippe a affirmé jeudi matin qu’il n’avait donc « aucun inconvénient » à accorder ce droit aux présidents de département. Lors du grand débat national suivant la crise des gilets jaunes, Emmanuel Macron avait également accordé des possibles assouplissements.
Les députés « Tous en Marche » ont fait adopter la suppression de cette compétence (de relever la vitesse maximale autorisée) pour le préfet, sans grand débat.
De plus, Jean-Marc Zulesi, premier signataire de l’amendement LREM s’est exprimé sur le sujet. « Notre volonté, avant tout, c’est d’écouter les territoires, c’est d’écouter nos élus locaux. (…) Nous laissons la possibilité aux présidents des départements de déroger à cette mesure des 80 km/h. En s’appuyant sur l’avis du conseil départemental de la sécurité routière qui est composé d’élus locaux (…) mais aussi d’associations d’usagers ».
Cependant, la ministre des transports a également émis un avis de « sagesse » sur cet amendement. « Plusieurs voix se sont exprimées pour donner la capacité aux présidents de conseils départementaux de revenir, pour certains axes, à 90 km/h. Le gouvernement a toujours fait le choix de faire confiance aux acteurs locaux. L’enjeu est de construire une disposition qui ne remet pas en cause nos objectifs de sécurité routière »
A LIRE AUSSI : 914 km/h: sa voiture se fait flasher à la vitesse d’un avion