Le lundi 14 mars, le chef du Kremlin a annoncé le retrait de la « majeure partie » de ses troupes de Syrie. Une décision qui intervient au moment de la reprise des négociation à Genève.
« Les militaires russes ont accompli leur mission en Syrie et inversé la tendance dans la lutte contre le terrorisme international » : c’est ce que le président Vladimir Poutine a déclaré le lundi 14 mars, pour justifier le retrait de la « majeure partie » de ses troupes en Syrie.
« La tâche qui avait été demandée à notre ministère de la Défense et aux forces armées a été globalement accomplie et j’ordonne donc au ministère de la Défense d’entamer à partir de demain le retrait de la majeure partie de nos contingents militaires de la République arabe syrienne » a poursuivi le président Russe à la télévision.
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Ainsi, en cette matinée du 15 mars, les premiers avions de transports et bombardiers russes ont quitté le territoire.
Les bases aériennes et navales russes seront cependant maintenues, « afin d’effectuer une mission très important de contrôle du cessez-le-feu » et « pour créer les conditions d’un processus pacifique » a précisé le chef du Kremlin.
Combattre les « terroristes »
C’était en septembre 2015 que Vladimir Poutine était intervenu en Syrie, afin d’apporter son soutien à son allié Bachar Al-Assad : il s’agissait alors de combattre les groupes « terroristes » – terme visant en premier lieu les opposants du régime.
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Depuis, les troupes militaires russes étaient très actives au soutien du dictateur syrien. En pilonnant le territoire, les russes avaient permis aux loyalistes de reprendre le contrôle d’une partie du pays, tombée aux mains des rebelles Syriens, notamment dans la région d’Alep.
Reprise des négociations à Genève
Cette annonce intervient alors que les négociations à Genève, sous l’égide des Nations Unies, ont repris pour tenter de parvenir à une résolution du conflit qui sévit depuis 5 ans en Syrie, et qui a fait plus de 250 000 morts. En outre, les russes et les américains avaient permis une cessation des hostilités, et la trêve tenait tant bien que mal depuis quelques semaines.
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Le président russe n’a cependant pas indiqué le nombre de soldats russes devant quitter le territoire. Il a ajouté que la Russie continuera ses frappes contre les « objectifs terroristes« .