Les adhérents de l’UDI étaient amenés à se prononcer sur une primaire commune avec les républicains. Les deux tiers ont voté contre, suivant l’avis de leur président Jean-Christophe Lagarde.
Alors que les déclarations de candidatures à la primaire de la droite et du centre se succèdent, le feuilleton connait un nouvel épisode douloureux. Les adhérents de l’UDI se sont prononcés, à 66,5% contre la participation du parti à la primaire « de la droite et du centre ». Cette collaboration semblait mal emmanchée et la rupture est consommée.
Lagarde appelle au boycott
Le 11 mars, le président de l’UDI, Jean-Christophe Lagarde, avait appelé ses militants à se prononcer pour le boycott des primaires de novembre prochain.
Cette sortie faisait suite à une lettre que Jean-Christophe Lagarde avait envoyée le 18 janvier à Nicolas Sarkozy, président des Républicains, restée sans réponse. Dans cette missive, le chef de file de l’UDI réclamait à son homologue LR que les deux partis s’accordent, en vue des primaires, sur des priorités communes. En outre, Jean-Christophe Lagarde réclamait environ un tiers des investitures pour les candidats de son parti aux législatives. Enfin, afin de garantir l’indépendance idéologique de l’UDI dans la future majorité en cas de victoire de la droite, son président plaidait pour que soit passé un accord de gouvernement.
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En raison de divisions internes au parti sur ce thème, Nicolas Sarkozy a laissé la missive sans réponse. Jean-Christophe Lagarde a donc confirmé le rejet d’une participation de l’UDI aux primaires des Républicains.
Risque de dispersion des voix
Pourtant, le ralliement de l’UDI à ces primaires en vue des présidentielles est nécessaire, si ce n’est vital pour les Républicains : une candidature distincte d’un candidat centriste risquerait d’entraîner une dispersion des voix qui pourrait conduire à une éviction des Républicains dès le premier tour. Le nom du vainqueur des primaires pourrait évidemment changer la donne : le report des voix vers le centre varierait si Alain Juppé l’emportait plutôt sur Nicolas Sarkozy. En tout cas, les Républicains ont tout intérêt à minimiser les risques, donc à s’entendre avec Jean-Christophe Largarde.
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Ce dernier avait cependant affirmé qu’il ne « fermerait jamais la porte à la discussion » si Nicolas Sarkozy entreprenait d’amorcer à nouveau un dialogue, même en cas de vote négatif. L’ancien président a donc les cartes en main.