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La France de l’emploi va globalement mieux, selon l’Insee

L’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) a présenté ce 5 juillet la nouvelle édition de son enquête annuelle sur l’emploi, le chômage et les revenus du travail en 2015. Un recueil qui confirme que les emplois se recréent, surtout dans le secteur tertiaire marchand, entre autres données économiques positives.

Nicole Roth, cheffe du département de l’emploi et des revenus d’activités à l’Insee, est formelle : « l’édition 2016 de cette enquête est largement enrichie par rapport à celle de 2015« . Un livre de presque 180 pages qui présente une quantité très importante de graphiques, données, tableaux et autres données sur trois grands thèmes : l’emploi, le chômage et les revenus du travail. Il a été présenté ce 5 juillet au siège de l’institut,  à Malakoff, en banlieue parisienne. Tous les axes de l’enquête semblent converger vers une idée commune, qui assoit ce qu’avait déclaré François Hollande en avril dernier : la France va mieux.

Trois constituantes d’un halo pour différencier inactivité et chômage

À l’Insee, on utilise comme source pour le chômage le Bureau international du travail (BIT). Et selon l’institut, en France, le chômage régresse. Du moins, il ne progresse plus. En 2016, il est revenu à son niveau atteint en 2012, au début de la présidence de François Hollande, soit 10 % de taux. Justement, savoir qui cherche de l’emploi, qui n’en cherche pas, qui est disponible ou pas : à toutes ces questions, l’Insee a tenté d’y répondre avec le principe du halo de chômage.

> À lire aussi : Insee : une étude sur les ménages français

Qu’est-ce qu’un halo ? « Selon les caractéristiques de la recherche d’emploi de la personne, si elle ne rentre pas dans les critères du chômage au sens du BIT, elle pourra être comptabilisée dans l’une des trois composantes du halo » explique Anne-Juliette Bessone, cheffe de la division synthèse et conjoncture du marché du travail dans l’institut économique. Ainsi, une personne dans la composante 1 (300.000 personnes selon une enquête de l’Insee) cherche activement un emploi, quand un ressortissant de la composante 3 (400.000 personnes) apparaît comme cherchant un emploi mais pas disponible pour en exercer un. Ainsi, le halo définit précisément les situations entre l’inactivité au sens du BIT et le chômage au sens du BIT.

Les immigrés et leur intégration, défi de l’emploi de demain

En tout, 2.9 millions de Français sont actuellement au chômage, et de l’autre côté, 188.000 emplois ont été créé en 2015. 123.000 d’entre eux dépendent du secteur tertiaire, soit 78 % de l’économie française. Au contraire, les secteurs de l’industrie et de la construction perdent respectivement 33.000 et 32.000 postes sur l’année écoulée, en dépit d’une amélioration générale. Pour ceux qui souhaitent retrouver un emploi, 27 % en ont retrouvé un dans le trimestre qui a suivi le début de leur période de chômage, tandis que plus ils glissent vers des composantes vers l’inactivité, plus il leur est difficile de retrouver un emploi. Un constat qui ne se retrouve pas forcément pour les immigrés. Comme le rappelle Jérôme Lê, chargé d’études à la division emploi de l’Insee, « un immigré est né à l’étranger et résidant en France pour diverses raisons ».

Insee

Les raisons pour lesquelles les immigrés viennent sur le territoire français, selon des déclaration faites à l’Insee

Leur intégration dans le pays est évidemment conditionnée à l’apprentissage de la langue française. Mais pas tant que ça pour leur participation au marché du travail : 37 % d’entre eux maîtrisent parfaitement le français, et la part de difficulté à travailler ne dépasse jamais 50 %, peu importe le type de difficulté (écrit ou oral).

Et les jeunes ?

Aussi large qu’est cette enquête, la place des jeunes dans le marché de l’emploi est assez fluctuante pour mériter l’attention. Salariés, ils sont davantage exposés au « risque salarial », c’est-à-dire leur incertitude sur le revenu salarial futur. Leur taux de chômage s’est accru en 2015, atteignant 24 % à la fin du quatrième trimestre. Toutefois, si on enlève les étudiants, le taux retombe à 9 %. Leur situation reste donc assez tendue et manque encore de garanties quant à leur avenir.

 

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