Et si on appuyait régulièrement sur le bouton Rewind ?Pour ce n°1, retour sur Chicago Hope, l’épisode Mais qui a tué J.R et Don Johnson et son personnage culte de Sonny Crockett.
La série: Chicago Hope
Série étonnante à plus d’un titre, Chicago Hope (diffusée chez nous sous le titre iconoclaste de La vie à tout prix, puis de Chicago Hospital) est une œuvre largement sous estimée qui connut pourtant six saisons, mais qui malgré une audace et une puissance constantes n’a jamais réellement réussie à sortir de l’ombre d’Urgences, dont elle partageait à leurs débuts le même soir et la même heure de diffusion sur deux chaines concurrentes. Elle a finalement conquis son public en parlant non pas de la médecine d’urgence mais de la médecine de pointe, de l’éthique et des problèmes qui en découlent. Avec des personnages passionnants et poignants dans les conflits moraux qui les assaillent, Chicago Hope, malgré une production délicate, est parvenue à transcender ses défaillances de distribution (Mandy Patinkin (Homeland) quitta notamment la série en fin de saison 2 avant d’y revenir dans la dernière saison) et à pousser le curseur vers des récits étonnants. Créée par David Kelley (Ally McBeal, Picket Fences), Chicago Hope manie avec dextérité l’humour noir et la violence exacerbée des sentiments que ses histoires génèrent pour donner au final une œuvre à l’intensité dramatique infaillible.
Les choses à savoir pour briller en société :
Dans un épisode de la saison 1, Fyvush Finkel et Kathy Baker sont apparus en jouant leurs personnages de Picket Fences tandis que Mandy Patinkin et Hector Elizondo ont fait le chemin inverse avec leurs personnages de Chicago Hope.
Mark Harmon, Lauren Holly et Rocky Caroll se sont retrouvés quelques années plus tard à l’affiche de NCIS, tandis que Mandy Patinkin et Thomas Gibson se sont recroisés lors des deux premières saison d’Esprits Criminels.
L’épisode: Dallas Saison 4 épisode 1 « Qui a tiré sur J.R ? »
C’est sans doute le cliffhanger le plus célèbre de l’histoire des séries télévisées.
Rewind : 21 mars 1980, le dernier épisode de la saison 3 de la saga texane intitulé Le départ, se termine par la tentative d’assassinat sur J.R Ewing par un mystérieux assaillant. Les américains durent attendre tout l’été pour savoir qui se cachait derrière le revolver et avait abattu le fils aîné des Ewing. Pour le retour de la série, au mois de novembre 1980, on apprend enfin qui est responsable de ce drame qui a tenu en haleine tout le pays. L’épisode connut un triomphe sans précédent et fut à l’époque le plus regardé de toute l’histoire de la télévision américaine (avant d’être battu en 1983 par l’épisode final de M*A*S*H). Le personnage de J.R, sans doute l’un des plus haï de la télé continuera de rivaliser de coups bas des années durant, mais cet épisode, ainsi que celui du retour de Bobby sous la douche sont emblématiques de ce qui fait la quintessence du cliffhanger. Et quoi que l’on pense de ces stratagèmes, reste qu’on a tous été suspendu au sort de J.R et que cet épisode défraya la chronique comme rarement avant et même après.
L’acteur : Don Johnson Le personnage : James « Sonny » Crockett
Don Johnson s’est illustré à la télévision pour deux rôles majeurs. Celui de James «Sonny » Crockett dans 2 flics à Miami, puis plus tard pour celui de Nash Bridges dans la série éponyme. Au-delà de ses apparitions en guest star dans plusieurs programmes phares (Les rues de San Francisco, Huit ça suffit), c’est surtout le rôle de Crockett qui lui vaudra une renommée internationale. Il lui prête sa dégaine décontractée, son allure froissée, sa barbe hirsute ainsi qu’une manière à nulle autre pareille de porter des costumes en lin sur des t-shirts couleur pastel et de glisser ses pieds nus dans des mocassins hors de prix. Fumeur compulsif qui tasse avec application son tabac avant d’allumer des cigarettes sans filtre, ce flic de la Brigade des mœurs de Miami infiltre régulièrement le milieu du trafic de drogue, vit au-dessus de ses moyens pour donner le change à ceux qu’il traque au volant de Ferrari dernier cri ou de hors-bord luxueux. Ancien joueur professionnel de football américain, vétéran de la guerre du Vietnam, marié et père de famille, puis divorcé et séducteur, Crockett vit son métier comme un sacerdoce. Don Johnson est extrêmement charismatique et nuance parfaitement son jeu afin de restituer les démons d’un personnage fascinant aux multiples facettes. De son look à sa couverture en passant par la force émotionnelle des conflits intérieurs qui le hantent, Sonny Crockett est une icône incontestable de la pop culture et de l’Histoire de la télévision américaine.
Crédits: CBS/ FOX