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Rewind #2 : Un flic dans la mafia, Starsky & Hutch et Henry Winkler

Et si on appuyait régulièrement sur le bouton Rewind ? Pour ce n°2, retour sur Un flic dans la mafia, l’épisode pilote de Starsky & Hutch et Henry Winkler et son personnage culte de Fonzie.

La série : Un flic dans la mafia

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Parfois, des producteurs sont touchés par la grâce sans qu’on ait pu s’y attendre et dans un parcours balisé, populaire et agréable sans être transcendant, sort une œuvre atypique, forte, puissante qui vient sertir leur couronne d’un diamant brut.

Dans la carrière du prolifique Stephen J. Cannell, si l’on excepte la tentative Profit, c’est Un flic dans la mafia qui tient cette place. Une série à la noirceur surprenante, intelligente et prenante, réunissant tous les ingrédients qui font les grandes œuvres, à la fois politique, poétique et organique. Une série captivante qui aborde de nombreux sujets par le prisme du crime organisé en mettant au centre de son récit des personnages ni blancs, ni noirs, mais gris, bourrés d’aspérités et de contrastes et qui s’intègrent magnifiquement aux éléments de tragédie grecque qui se mettent en place au fil des arcs narratifs qui composent les quatre saisons d’une série remarquable. Au fil des cycles composant la série, le « héros » Vinnie Terranova, perclus de doutes et de culpabilité, rongé par sa fonction de flic infiltré et par les mensonges qu’il doit faire à ses proches mais également à ses « cibles », va dévoiler le visage d’un homme aux multiples conflits intérieurs. Interprété par Ken Wahl, qui lui confère une subtilité surprenante, Un flic dans la Mafia sait se renouveler et surprendre, tant par sa distribution avec des acteurs réguliers formidables (Jonathan Banks, Jim Byrnes) qu’avec des guest-stars admirables (Ray Sharkey, Kevin Spacey, William Russ, Fred Dalton Thompson, Tim Curry, Patti D’Arbanville, Jerry Lewis…). Passionnante de bout en bout, la série se suit à l’instar des meilleurs romans noirs, comme un page turner dont on n’arrive pas à se défaire et dont les multiples ramifications, sous-textes et réflexions profondes font de l’ensemble un véritable chef-d’œuvre à redécouvrir.

Les choses à savoir pour briller en société :

Dans la dernière saison c’est Steven Bauer (Scarface, Ray Donovan) qui devient la figure centrale de la série à la suite d’un conflit entre Cannell et Wahl. Bauer joue le rôle de Michael Santana, un avocat rayé du barreau. Cette saison qui ne rencontra pas le public ne compte que 8 épisodes.

Un téléfilm, avec Ken Wahl, tourné en 1996 par ABC reprend le personnage de Vinnie Terranova, mais ne fut jamais diffusé en France.

L’épisode : Le pilote de Starsky & Hutch

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Tout est déjà là, bien en place : La complicité, l’amitié indéfectible, la violence brute (atténuée par l’humour insufflé par le doublage de Jacques Balutin et Francis Lax), voire même de nombreuses images du premier générique. L’épisode pilote de Starsky & Hutch est une immersion dans l’univers de l’un des tandems de flics les plus connus du petit écran (surtout chez nous où elle fit les belles heures de notre télévision le samedi soir puis le dimanche midi). Le buddy cop show par excellence, Starsky & Hutch l’est indubitablement dès ce premier épisode.

Aussi dissemblables que complémentaires, les détectives David Starsky et Ken Hutchinson forment un duo aux résultats probants même s’ils dépassent parfois la ligne jaune au volant de la Ford Torino rouge à bandes blanches de Starsky. Cet épisode pilote d’une durée de 75 minutes voit le contraste entre des scènes de jour sous un Los Angeles baigné de soleil et notamment une longue fusillade de nuit où nos deux flics vont finir trempés jusqu’aux os. Avec en guest star l’excellent Michael Conrad (Hill Street Blues) et avec un Capitaine Dobey qui n’a pas encore les traits de Bernie Hamilton mais ceux de Richard Ward.

Pendant longtemps très peu diffusé en France, ce pilote peut se découvrir ou se redécouvrir dans les éditions DVD de la série.

L’acteur : Henry Winkler Le personnage : Arthur Fonzarelli dit Fonzie

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Si Happy Days c’est au départ les aventures de trois potes toujours prêts à tenter tant bien que mal de séduire des filles ou àd’ntégrer des soirées où leur condition d’outsiders ne leur permet pas facilement d’entrer, le véritable héros iconique de la série c’est celui auprès de qui nos trois protagonistes vont chercher des conseils et la décontraction qui leur fait défaut. Ce blouson noir (enfin gris dans la première saison), c’est Arthur Fonzarelli dit Fonzie. Une sorte de rocker tombé en pâmoison devant James Dean et Marlon Brando sans jamais s’en être remis. La popularité sans commune mesure de ce personnage, adepte de la cool attitude, dont le look, les expressions et les onomatopées (« tronche de cake », « yeah » « cool ») ainsi que ses pouces levés en guise d’approbation ou encore sa méthode peu orthodoxe pour faire démarrer un juke box (par une caresse puis un coup de poing en un endroit névralgique connu de lui seul) en ont fait un personnage vénéré par le public. L’acteur qui l’interprète, Henry Winkler lui doit d’être passé à la postérité et d’être devenu une véritable star. S

i la série est une plongée nostalgique du plus bel effet et si l’alchimie entre tous les membres de la distribution est palpable, c’est Fonzie et son caractère positif, sa croyance indéfectible en l’amitié, son enfance difficile, sa carapace qui s’entrouvre devant les Cunningham et tous ses défauts comme ses qualités… qui en feront la figure de proue d’Happy Days durant ses 11 saisons. C’est également par un épisode dans lequel Fonzie est particulièrement impliqué que la série peut se targuer d’avoir été à l’origine de l’expression Jump the shark pour une série télévisée, c’est-à-dire qu’un événement est tellement énorme que la série en perd du coup sa crédibilité. Pour le coup il s’agit de l’épisode durant lequel Fonzie passe par-dessus un requin en faisant du ski nautique à Hollywood (en début de saison 5). Henry Winckler malgré quelques apparitions comme acteur (notamment dans The Practice) s’illustra surtout dans les années 80 comme producteur de la série MacGyver.

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Journaliste pôle séries et La Loi des Séries, d'Amicalement Vôtre à Côte Ouest, de Hill Street Blues à Ray Donovan en passant par New york Unité Spéciale, Engrenages, Une famille formidable ou 24, la passion n'a pas d'âge! Liste non exhaustive, disponible sur demande!
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