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La Tchétchénie accusée de détenir des homosexuels dans des camps de concentration

Homosexuels arrêtés en Tchétchénie

Plus d’une centaine d’homosexuels seraient détenus dans des camps de concentration en Tchétchénie. Cette situation serait due à une volonté d’anéantissement de la cause LGBT.

 

Plus de 70 ans après la Seconde Guerre Mondiale et la Shoah, les camps de concentration font de nouveau parler d’eux. Selon Novaya Gazeta, un journal indépendant russe, une centaine d’hommes âgés de 16 à 50 ans auraient disparu parce qu’ils seraient homosexuels ou supposés de l’être.

 

La situation compliquée des homosexuels en Tchétchénie

D’après le journal russe, ces hommes seraient détenus dans des prisons secrètes, comme celle abandonnée près de Grozny, la capitale tchétchène. Dans ce pays, les homosexuels vivent une situation difficile puisqu’ils peuvent être tués en raison de leur orientation sexuelle. De plus, ils peuvent même être dénoncés par leur propre famille. Ces hommes seraient donc envoyés dans ces camps de concentration pour y subir des tortures allant jusqu’à l’électrocution. Surtout, sous la douleur, ils seraient contraints de livrer les noms d’autres homosexuels, comme le rapporte Novaya Gazeta qui a pu s’entretenir avec deux victimes.

Trois personnes auraient déjà perdu la vie dans ces prisons secrètes. Des ONG ont confirmé les arrestations et les enlèvements, et un réseau LGBT a mis en place un numéro d’urgence pour aider ceux qui le veulent à fuir le Caucase.

 

Le gouvernement tchétchène à l’origine de ces purges

Selon le journal russe, cette rafle serait organisée par le gouvernement tchétchène, en particulier par Magomed Daoudov, le président du Parlement et par le chef de la police d’Argoun. Devant les accusations, Avi Karimov, le porte-parole de la présidence s’est fendu d’un communiqué. Il explique que ces gens n’ont pas pu être arrêtés, tout simplement parce qu’ils n’existent pas. Le président Ramzan Kadyrov a aussi évoqué cette situation en niant toute forme d’homosexualité dans son pays.

 

Le projet d’une gay pride dans des villes du Caucase du Nord serait à l’origine de cette rafle. Au mois de mars dernier, les communautés LGBT du pays souhaitaient défiler. Sachant que cela serait compliqué, les militants voulaient en fait accumuler les refus pour les présenter comme preuves devant la Cour européenne des droits de l’homme. Face à ces réclamations, les autorités tchétchènes auraient donc entamé des « purges préventives ».

Devant une telle situation, des organisations de défense des droits humains tels que Amnesty International ou Human Rights Watch auraient demandé l’ouverture d’une enquête.

 

A lire aussi >> Marseille : un militant LGBT séquestré, battu et violé par deux légionnaires

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