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5 Raisons d’aimer … Gus Fring (Breaking Bad / Better Call Saul)

Parce que dans les séries, on s’attache aux personnages, même quand ils ne sont pas les héros : on vous donne 5 raisons d’aimer… Gus Fring.

C’est quoi, Better Call Saul / Breaking Bad ? Ancien arnaqueur, Jimmy McGill (Bob Odenkirk) est un petit avocat indépendant sans envergure. Sous-payé en tant que commis d’office, il en a marre d’être méprisé par son frère et les associés de ce dernier, qui lui volent ses quelques dossiers lucratifs. Renouant avec ses vieilles habitudes, il se lance alors dans des affaires louches… Des années plus tard, alors qu’il a changé d’identité et exerce désormais sous le nom de Saul Goodman, il croise la route d’un certain Walter White (Bryan Cranston). Condamné par un cancer, cet ancien prof de chimie fabrique et vend de la méthamphétamine pour gagner de quoi mettre sa famille à l’abri du besoin après sa mort. Pour défendre ses intérêts et blanchir son argent, Walter se tourne vers Jimmy / Saul.  

C’est qui, Gus Fring ? Interprété par l’excellent Giancarlo Esposito, Gus Fring est un personnage dont on a fait la connaissance dans la saison 2 de Breaking Bad, et qu’on retrouve dans le prequel Better Call Saul. Gérant d’un fast food spécialisé dans les beignets de poulet, c’est en apparence un banal entrepreneur, très convenable. En réalité, son restaurant Los Pollos Hermanos sert de couverture à un vaste trafic de drogues, et notre homme est le chef cruel et redoutable d’une organisation liée à un puissant cartel. Il s’associe à Walter White pour écouler la marchandise produite par ce dernier, mais les choses vont finir par dégénérer…

Gus Fring avant Breaking Bad

Raison n°1 : Gus Fring est mystérieux.

On ignore tout ou presque des origines de Gustavo « Gus » Fring.  Il serait chilien et aurait émigré dans les années 1980, pendant la dictature de Pinochet – mais ça reste à prouver et il n’existe aucune trace de lui avant son arrivée au Mexique… Il serait également père de famille, mais on n’a jamais vu ses enfants à l’écran. En fait, la seule certitude que l’on a de son passé vient d’un flash-back, dans la saison 4 de Breaking Bad, où l’on découvre comment il s’est retrouvé associé au cartel de Juarez. Déjà propriétaire de la chaîne de restaurants qui lui sert de couverture, il entre en contact avec Hector Salamanca, un trafiquant à moitié cinglé qui tue sous ses yeux son associé (et meilleur ami), avant de lui conseiller de se ranger des voitures et de s’occuper de ses beignets de poulet.  Gus s’installe alors aux Etats-Unis, où il ouvre une succursale de Los Pollos Hermanos à Albuquerque pour reprendre son trafic. Malgré les zones d’ombre entourant le personnage, on comprend que Gus Fring est un self-made-man, qui a réussi à bâtir son  organisation après le conflit avec le cartel. Comment ? C’est bien ce qu’on espère découvrir dans Better Call Saul, où Gus vient de faire son apparition…

Un patron de fast food sympathique…

Raison n°2 : Gus Fring est redoutablement intelligent.

N’ayons pas peur des mots : Gus Fring est un génie du crime. Comme on l’a dit, il a construit un empire face au cartel de Juarez et est parvenu à dissimuler ces activités durant plusieurs décennies, en se cachant derrière la façade d’une petite chaîne de restaurants. Pire (ou mieux) encore, figurez-vous qu’il collabore avec les fédéraux ! Tout en organisant le trafic de meth, il prend une part active dans la prévention anti-drogue. Quand on regarde Gus Fring, on voit un pilier de la communauté, un entrepreneur responsable et insoupçonnable : rien ne laisse deviner la vraie nature de ses activités. Se cacher en pleine lumière : ça, c’est un coup de génie.

… et un criminel sanguinaire

Raison n°3 : Gus Fring est impitoyable et imprévisible.

Cette intelligence le rend particulièrement dangereux. Prudent et calculateur, Fring a toujours un coup d’avance sur ses rivaux. Voyez la manière sournoise dont il élimine tous les membres du cartel et les proches de Hector Salamanca ! Le plan, diabolique, ne laisse rien au hasard… Chacune de ses actions est mûrement réfléchie – mais tellement retorse qu’on ne voit rien venir. Tout le mérite en revient à l’incroyable interprétation de Giancarlo Esposito. Avec subtilité et finesse, il parvient à illustrer dans une seule scène toutes les facettes d’un Gus Fring sympathique et avenant, puis terrifiant et menaçant l’instant qui suit. En une fraction de seconde, le sourire bonhomme et avenant s’efface, laissant place à un masque impassible et glaçant. Imprévisible, machiavélique et sans état d’âme, Gus Fring est diabolique.

Gus Fring, Roi du crime avec style

Raison n°4 : Gus Fring a du style.

Les personnages de Breaking Bad ne brillent pas par leur élégance : entre le slip de Walter White, les costumes improbables de Saul Goodman et la dégaine de Jesse Pinkman, on n’est pas chez les Rois du shopping ! A l’exception de Gus Fring : chemise impeccable et cravate lorsqu’il joue les patrons de restaurant, costumes sombres sur mesure quand il gère ses autres affaires, notre homme reste sobre, mais toujours élégant. Même lorsqu’il est couvert de sang (mais on suppose que le costume est foutu…), quand il égorge un employé ou qu’il menace un associé. En toute circonstance, Gus Fring a du style. Y compris lorsqu’il meurt : il sort tranquillement de la pièce où une bombe vient d’exploser, le visage pourtant à moitié arraché. La scène, surréaliste, reste l’une des plus marquantes de Breaking Bad et signe en beauté la sortie du personnage.

Gus Fring et Walter White, deux génies du Mal face à face

Raison n°5 : Il y a pire que Gus Fring…

Après tout ça, on pourrait croire que Gus Fring est invincible. Mais notre homme n’est pourtant pas infaillible, et ses quelques faux-pas le conduisent à sa perte. Il croit pouvoir contrôler Pinkman, est aveuglé par sa soif de vengeance envers Salamanca et se laisse guider par son orgueil lorsqu’il décide de le tuer de ses propres mains. Mais surtout, il sous-estime Walter White. Erreur fatale…  Parce qu’au fil des saisons, le petit prof de chimie est monté en puissance, jusqu’à devenir un monstre cynique et sans scrupule, à l’égo démesuré. Désormais plus pervers, plus opportuniste et même plus intelligent que Fring, dont il a beaucoup appris, Walter devient l‘incarnation du Mal absolu et finit par avoir la peau de son ancien boss. Gus Fring a trouvé plus fort que lui : il n’avait pas prévu à quel point Walter White était dangereux…

Les fans de Breaking Bad ont réclamé à cors et à cris la présence de Gus Fring dans le prequel Better Call Saul : c’est désormais chose faite, le personnage ayant fait une entrée discrète dans le deuxième épisode de la saison 3. Pour l’instant, il se présente comme le patron serviable et inoffensif d’un petit fast food ; on sait bien qu’il en va tout autrement… Et on a hâte de voir comment ce type si chaleureux et sympathique va devenir le redoutable criminel que l’on connaît. Parce que, même si c’est un monstre de froideur et de cruauté, on aime quand même Gus Fring…

A lire aussi : notre dossier sur Breaking Bad

About author

Traductrice et chroniqueuse, fille spirituelle de Tony Soprano et de Gemma Teller, Fanny Lombard Allegra a développé une addiction quasi-pathologique aux séries. Maîtrisant le maniement du glaive (grâce à Rome), capable de diagnostiquer un lupus (merci Dr House) et de combattre toutes les créatures surnaturelles (vive les frères Winchester), elle n'a toujours rien compris à la fin de Lost et souffre d'un syndrome de stress post-Breaking Bad
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