Historique. Depuis mercredi, le Canada est le premier pays du Groupe des vingt (G20) et le deuxième état de la planète à légaliser le cannabis récréatif… Les consommateurs et les marchés boursiers s’en réjouissent.
Les premiers grammes de cannabis « légal » ont été disponibles dès minuit, heure locale, à Saint-Jean-de-Terre-Neuve. Ils étaient des dizaines, à braver le froid « pendant plusieurs heures », déclare l’AFP. Une boutique de l’enseigne Tweed a spécialement ouvert ses portes.
Parmi le petit groupe, Ian Power, il est arrivé en avance, dès vingt heures : pour « entrer dans l’histoire« .
« C’était mon rêve de devenir la première personne à acheter le premier gramme légal de cannabis, et voilà je suis là« , a-t-il déclaré aux journalistes présents sur place.
Avant d’ajouter, euphorique, « je suis sur un petit nuage, tellement excité, je n’arrête pas de sourire. Je n’ai pas froid. Il gèle dehors, mais je n’ai pas froid.« .
Cette nouvelle loi vise à dissoudre le marché noir. Bill Blair, ministre chargé de la Réduction du crime organisé, explique : « Pendant près d’un siècle, les groupes criminels contrôlaient entièrement le marché, 100% de sa production et de sa distribution et ils en ont tiré des bénéfices de plusieurs milliards de dollars chaque année« . Éradiquer le marché noir prendra du temps, au moins quatre ans selon le ministère de la Justice.
Une estimation des conséquences de la légalisation du cannabis au Canada ( AFP / Selim CHTAYTI )
L’Uruguay était le premier et seul État à autoriser le cannabis récréatif, maintenant le Canada se positionne au second rang. Faut-il prévoir un effet « boule de neige » ?