Après un nouveau samedi de violences sur les Champs-Elysées, 70% des jeunes se disent « opposés » au mouvement des gilets jaunes dans sa forme actuelle.
L’acte 18 des gilets jaunes a été marqué des violences importantes dans la capitale. Pillages, caillassages et incendies obligent le gouvernement à prendre des mesures fortes. Tout d’abord, Michel Delpuech – Préfet de police de Paris – a été débarqué pour ne pas avoir respecté la stratégie gouvernementale. Autre mesure symbolique, les cortèges seront désormais interdits sur les Champs-Elysées, à Bordeaux et à Toulouse.
Face à cette nouvelle flambée de violences, près de 70% des jeunes se disent « opposés au mouvement des gilets jaunes dans sa forme actuelle », d’après un sondage réalisé par VL. Au contraire, 30% des jeunes affirment continuer à « soutenir le mouvement » fluo d’opposition à la politique gouvernementale, malgré les violences.
125 « gilets jaunes » de moins de 30 ans en garde à vue
Au total, 250 personnes étaient interpellées samedi à Paris, pour la plupart des « manifestants associés de près ou de loin aux violences » confie une source policière à France Inter qui explique que « le schéma est nouveau : soutenir, c’est être complice ». Autrement dit, ce ne sont pas forcément des blacks-blocks qui se sont retrouvés dans les commissariats, alors qu’ils étaient près de 1 500 selon le ministère de l’Intérieur.
En ce qui concerne le profil des 250 gardées à vue, signalons la présence d’une vingtaine de femmes et de 21 mineurs. Parmi les 229 majeurs, ce sont principalement des jeunes puisque la moitié avait moins de 30 ans. Des profils étonnants car, lors du grand débat d’Emmanuel Macron avec des jeunes en Saône-et-Loire, les revendications de la jeunesse semblaient bien éloignées des « gilets jaunes », exceptée sur la question du RIC.
Un dix-neuvième samedi de mobilisation est d’ores et déjà annoncé.