Lance Armstrong, septuple vainqueur déchu du Tour de France, s’est exprimé sur sa consommation de produits dopants. Dans un documentaire intitulé « Lance » dont la première partie a été diffusée dimanche soir sur ESPN, l’ancien cycliste est revenu sur les coulisses de sa tricherie.
Lance Armstrong est l’une des figures du dopage dans le sport professionnel. Sept fois vainqueurs du Tour de France, champion du monde, Armstrong était devenu au fil de ses succès une véritable légende du cyclisme. Pourtant, ce n’est malheureusement pas pour ses performances qu’il aura marqué le sport de son empreinte. En 2012, l’Union cycliste internationale le suspend à vie et lui retire tous ses titres pour dopage. Durant sa carrière, l’Américain a eu recours eu recours au dopage à l’EPO, aux transfusions sanguines, à la testostérone, à la cortisone et aux hormones de croissance.
Tristement célèbre pour sa tricherie, l’ancien cycliste s’est vu consacrer un documentaire par la chaîne américain ESPN. Lors de la sortie du trailer, Armstrong avait expliqué que ce long-métrage reviendrait en détail sur sa prise de produits dopants. « Je ne vais pas vous mentir, je vais vous dire ma vérité », avait-il assuré. Alors que la première partie de « Lance » a été diffusée ce dimanche 24 mai, quelques secrets ont déjà été révélés.
L’EPO, c’était un autre niveau
Lance Armstrong
Durant toute cette première partie du documentaire, Lance Armstrong s’est montré transparent quant à sa prise de produits dopants. « Quand me suis-je dopé pour la première fois ? Je devais avoir 21 ans, c’était lors de ma première saison professionnelle » explique-t-il. L’ancien cycliste a évoqué l’arrivée du dopage dans son sport. Selon lui, les choses ont basculés en 1994. « En 1994 quand j’ai porté ce maillot de champion du monde, je me faisais botter le c** chaque jour. Toute l’année. L’EPO, c’était un autre niveau, les bénéfices étaient énormes. Le sport est passé d’un dopage de faible niveau à ce dopage-là« .
En effet, il explique que L’EPO (qui augmente le taux de globules rouges dans le sang) a révolutionné le cyclisme. « Nous avions déjà essayé de la cortisone à faible indice d’octane, ou quelque chose comme ça, mais l’EPO était d’un tout autre niveau. Les avantages en termes de performances étaient si importants que le sport est passé du dopage à faible indice d’octane, qui a toujours existé, à ce carburant de fusée à indice d’octane élevé ».
Ces hormones faisaient grandit ce qu’il y a de bien dans votre corps mais aussi ce qu’il y a de mauvais
En 1996, un cancer des testicules lui est diagnostiqué. Il subit une ablation d’un testicule dès le lendemain du diagnostic, commence la chimiothérapie et se fait opérer du cerveau afin de retirer deux lésions cancéreuses. Selon Armstrong, sa maladie pourrait avoir un lien avec le dopage.« Je ne peux pas dire oui ou non mais je ne dirais sûrement pas non. La seule chose que je peux vous dire c’est que la seule fois que j’ai pris des hormones de croissance était pendant la saison 96. Je me suis dit que peut-être ces hormones faisaient grandir ce qu’il y a de bien dans votre corps mais aussi ce qu’il y a de mauvais. » explique-t-il.
Pourtant, il ne semble pas avoir de regret quant à sa prise de produits dopants. Il n’a pas hésité à en reprendre après son cancer. « Etait-ce dur de prendre de l’EPO après avoir fait face à la mort ? Non. » explique-t-il dans ce premier épisode.
La deuxième partie du documentaire sera diffusée dimanche prochain. Elle abordera la personnalité de Lance Armstrong.