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High Tech : comment internet a bouleversé l’économie

Le 20 décembre 1990, Tim Berners-Lee met sur pied le premier site internet. Baptisé Info.cern.ch, ce pionnier de l’ère numérique recensait toutes les informations relatives au projet WWW.

Trois décennies plus tard, à en croire Netcraft, on dénombre pas moins d’1 069 192 980 sites web ! Blogs, sites vitrines, boutiques en ligne, plateformes de mise en relation… Que vous désiriez échanger avec vos proches ou promouvoir vos services, internet a tout ce qu’il vous faut. Justement, quel est l’impact réel du net sur l’économie française ?

Des données difficiles à quantifier

En 2011, une étude réalisée par le cabinet d’études McKinsey avait révélé que l’économie numérique constituait 3,4 % du PIB des pays du G8. À titre de comparaison, cela signifie que l’e-commerce rapportait plus que l’éducation ou l’agriculture. Surprenant n’est-ce pas ?

Sachant qu’entre 2011 et 2020, le taux de pénétration d’internet est passé de 69,95 % à 92 %, il y’a fort à parier que les chiffres actuels sont bien plus impressionnants… De surcroît, aujourd’hui, l’internaute moyen passe 2 h 12 sur la toile et a des facilités de paiement encore inimaginables il y’a 20 ans.

Malheureusement, tout n’est pas rose… En 2016, l’Institut National de la Statistique et des Études Économiques (INSEE) a essayé de quantifier l’impact réel du numérique sur l’économie française. « Essayé » est le terme à retenir…

Grâce à des plateformes telles que Shopify, n’importe qui peut créer sa boutique en ligne en restant bien au chaud. Par conséquent, leur nombre ne cesse d’aller crescendo. En 2018, la Fédération du E-commerce et de la Vente À Distance (FEVAD) dénombrait 173 000 sites marchands immatriculés en France. Mais qu’en est-il de ceux qui choisissent de délocaliser leurs structures ?

Internet a fait tomber les barrières géographiques, pour le meilleur comme pour le pire. Un site web, fusse-t-il commerciale ou publicitaire, peut parfaitement gagner de l’argent grâce à des internautes ou résidents Français sans pour autant figurer dans le PIB de l’État.

De plus, l’INSEE s’est heurté à une autre difficulté au moment de réaliser son enquête : la montée en puissance du « cash and carry ».

Des frontières pas toujours évidentes

Savez-vous ce que signifie l’expression « cash and carry » ? C’est quand un magasin physique vous propose de constituer votre panier en ligne et de venir le récupérer sur place. En fonction des structures, l’utilisateur a le choix entre payer sur internet et régler sa facture en présentiel.

Pour les entreprises, c’est un moyen de s’arrimer aux nouvelles habitudes de consommation, lesquelles sont fortement marquées par le digital. Pour le client, le cash and carry permet de faire l’impasse sur de longues heures passées dans les files d’attente. Pour l’INSEE, c’est une raison de plus de se perdre dans les chiffres.

Étant donné que l’achat a débuté sur la toile mais se termine en magasin, doit-il être comptabilisé parmi le numérique ou la vente classique ? Difficile de trancher…

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