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Scandale sexuel chez le fabriquant de jeux vidéos Ubisoft

Ubisoft se retrouve dans la tourmente suite à une enquête réalisée par Libération dénonçant des agressions sexuelles et des violences.

« Les jeux vidéo, c’est fun, on rigole, on peut tout faire, tout dire, car rien n’est grave.»

A l’instar du mouvement #Metoo, les signalements se poursuivent. Cette fois-ci c’est donc le monde du jeu vidéo et plus particulièrement Ubisoft qui est concerné. L’enquête réalisée par Libération a permis de faire entendre la voix d’une vingtaine d’employés et d’anciens employés de cette entreprise. Depuis le partage des témoignages recueillis, les réactions s’enchaînent et l’encre continue de couler. Des enquêtes internes sont désormais en cours. Afin de « mettre fin à des pratiques » et de « punir des comportements inappropriés« .

Ces témoignages décrivent Tommy François, l’ex-animateur de la chaîne Game One devenu vice-président de l’équipe éditoriale à Paris comme un « prédateur« . Une ancienne salariée évoque un système où les RH, du fait de leur position hiérarchique, protège les managers. « Il y a des hommes de pouvoir qui se permettent tout et qui doivent être écartés de l’entreprise parce qu’ils font du mal aux femmes. Et il y a autour d’eux un système global qui cautionne ces comportements et les protège en empêchant tout recours. »

« Il faut que chacun prenne ses responsabilités »

Ce jeudi 2 juillet, la secrétaire d’Etat chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes contre les discriminations, Marlène Schiappa était l’invitée des plateaux de Franceinfo. Quatre mois auparavant, Fabienne Bourdais, avait lancé une convention nationale de prévention des violences sexuelles dans le sport. Et les chiffres sont très évocateurs. Depuis le début de l’année 2020, au moins 177 signalements ont été recensés. 20% des affaires évoquées sont très récentes, ce qui laisse penser que malgré les dénonciations et les agissements pour y faire face, les violences et le harcèlement sexuel persistent. Après les révélations de Libération, Marlène Schiappa s’est exprimée sur ce sujet. Interrogée par Renaud Dély et Marc Fauvelle, elle a évoqué la nécessité de mettre fin à un tel système.

« Le jeu vidéo, comme la politique ou le sport n’est pas en dehors de la société, et il y a beaucoup de femmes qui le dénoncent de longue date. » L’exemple d’Ubisoft n’en est qu’un parmi tant d’autres. La problématique du harcèlement n’épargne aucun milieu. Mais dénoncer de tels actes peut s’apparenter à « une honte« , comme l’a évoqué Sarah Abitbol, patineuse artistique, elle-même victime de violences sexuelles. Il importe donc de se faire entendre et d’agir pour y faire face. « Dans chaque milieu, il y a une question de violence sexuelle à combattre et des enfants à protéger ». Car ces dénonciations concernent aussi les enfants. Le harcèlement ne les épargne pas. Et ce, sous n’importe quelle forme qu’il puisse prendre.

Lors de son intervention à Franceinfo, Marlène Schiappa a rappelé les évolutions de la loi concernant le harcèlement. Les délais de prescription ont en effet été rallongés. Les victimes peuvent maintenant porter plainte trente ans après leur majorité.

A lire aussi : Violences physiques : la Comédie Française dans la tourmente

Crédits : Franceinfo

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