Google est sous le feu des critiques après le licenciement de Timnit Gebru, elle faisait des recherches sur les biais racistes d’une IA
Le 2 décembre, Timnit Gebru, a indiqué via son compte Twitter que Google avait accepté sa demande de démission, qu’elle n’avait pourtant pas soumise. La chercheuse qui travaillait sur les questions d’éthique liées à l’intelligence artificielle (IA), s’est vu licenciée quelques temps après avoir publié un article sur l’éventuelle utilisation d’une IA pour imiter des propos haineux ou racistes. Dans une lettre ouverte, près de 1 400 employés de la multinationale, ainsi que plus de 1 900 universitaires et autres membres de la société civile exigent des précisions sur les motifs de ce renvoi.
Le licenciement est intervenu après que l’employée se soit plainte auprès d’un groupe interne du fait que l’entreprise « réduise au silence les voix marginalisées ». Google lui aurait reproché des propos contenus dans ce groupe qui seraient « en contradiction avec ce qu’on attend d’un manageur ».
Jeff Dean, le chef du département intelligence artificielle de Google, a indiqué que son dernier article n’avait pas atteint les niveaux d’exigence en vue d’une publication.
La chercheuse se dit militante et se bat pour plus de diversité. Elle a cofondé le groupe Black in AI, visant à augmenter la présence de personnes noires dans le domaine de l’intelligence artificielle. Son licenciement porte l’attention sur les récentes accusations envers Google de surveiller ses employés militants comme Timnit Gebru.