A défaut de sélectionner les meilleures séries de cette année 2020, nous avons dressé la liste de celles (disponibles en France) préférées.
Établir un palmarès des séries de l’année est un exercice incontournable. Après avoir passé un temps considérable devant un écran, au détriment d’une vie sociale de toute façon condamnée par la crise sanitaire, notre chroniqueuse a toutefois choisi de dresser un inventaire personnel et donc complètement subjectif des séries (disponibles en France) qui l’ont marquée en 2020.
Better Call Saul (Saison 5 )
Le prequel consacré à l’avocat Saul Goodman aurait pu rester dans l’ombre de Breaking Bad. Pourtant, Better Call Saul ne cesse de monter en puissance. Parfaitement écrite et interprétée, avec une réalisation inspirée, cette saison est sans le moindre doute la meilleure à ce jour : plus on s’approche de la conclusion, plus la série devient fascinante.
Patria (Mini-série)
Patria traite du terrorisme au pays basque espagnol à travers le destin de deux femmes et de leurs familles. Un portrait édifiant et sans concession des souffrances infligées à ceux qui ont subi de plein fouet les attentats de l’ETA, aussi bien civils que terroristes. Avec des scènes bouleversantes, sans jamais verser dans le manichéisme quitte à faire polémique, et avec en tête d’affiche deux actrices exceptionnelles, Patria est une grande série.
Le jeu de la dame (Mini-série).
Même l’algorithme de Netflix n’aurait pu prédire le succès de Le jeu de la dame. La série, qui raconte le parcours chaotique d’une jeune orpheline prodige des échecs, est devenue la plus vue de la plate-forme en 2020. On s’est laissé envoûter par une Anya Taylor-Joy magnétique et un récit tout en finesse et sensibilité.
The mandalorian (Saison 2 )
Après une première saison déjà convaincante, The mandalorian nous entraîne à nouveau dans le sillage de son héros et de l’adorable Baby Yoda. Huit nouveaux épisodes haletants, remplis de clins d’œil et de connexions avec la galaxie Star Wars : personnages iconiques ou venus d’autres spin off, révélations inattendues, scènes d’action formidables et final en apothéose. The mandalorian est l’une des séries les plus réussies de l’année. Ne vous laissez pas seulement envoûter par Grogu : même en son absence (épisode 7), cette série est incroyable.
Lire notre critique de la saison 1
Ted Lasso (Saison 1)
Petite comédie sans prétention lancée sur le nouveau service Apple TV +, Ted Lasso est l’une des excellentes surprises de cette année. Ce coach de football américain (génial Jason Sudeikis) catapulté à la tête d’une équipe de foot anglaise nous offre un concentré de bonne humeur et de positivité, d’humour et de tendresse, de fraîcheur et de légèreté. Tout ce dont on avait besoin.
What we do in the shadows (Saison 2)
Sur le papier, c’est une comédie idiote qui ne peut pas fonctionner ; à l’écran, What we do in the shadows atteint un niveau de génie comique irrésistible. Toujours plus loin dans l’absurde et l’outrance, avec ses gags ridicules et inénarrables, c’est une comédie brillante, systématiquement débile mais toujours hilarante. On est mordu de ces quatre vampires inadaptés à notre époque et de leur pauvre familier Guillermo.
The Crown (Saison 4)
Chaque saison de la série créée par Peter Morgan est un événement ; celle-ci n’a pas dérogé à la règle. Toujours brillante dans l’écriture et élégante dans la réalisation, The Crown est encore montée d’un cran en explorant la décennie 1980, avec l’arrivée de Margaret Thatcher au 10 Downing street et celle de la Princesse Diana au sein de la famille royale. Tableau vivant de la monarchie britannique, The crown est décidément royale.
Warrior (Saison 2 )
Il est temps de réparer une injustice et de mettre en lumière l’excellente Warrior, créée par Jonathan Tropper (Banshee) sur une idée originale de Bruce Lee. Western spaghetti, bastons en mode kung-fu, guerre de gangs chinois, tensions sociales et raciales, hommage (justement) à Bruce Lee sont au programme d’une saison plus ambitieuse et encore plus prenante que la précédente. Une série à côté de laquelle il ne faut pas passer.
Devs (Mini-série)
Une jeune femme enquête sur la disparition de son petit ami, qui travaillait sur le mystérieux projet d’une entreprise de haute technologie baptisé Devs. Entre techno-thriller et science-fiction existentialiste, le réalisateur Alex Garland met en œuvre un récit ardu mais élégant, riche en réflexions jusqu’à en être perturbant.
Lire notre critique des premiers épisodes
Dispatches from elsewhere (Saison 1)
Projet entièrement porté par Jason Siegel, voilà l’illustration parfaite de la subjectivité de cette liste. L’épopée de quatre personnages lancés dans un jeu de piste surréaliste est imparfaite, parfois confuse et elle sera probablement absente des autres classements. Oui, mais elle est touchante, personnelle et unique dans sa mise en œuvre : c’est ce qui en fait une série à part, qui mérite toute notre considération et qui a gagné notre affection.