Après trois jours de recherches intensives, le suspect du double meurtre dans une scierie des Cévennes s’est rendu, vendredi vers 19h15.
« Excusez-moi, je me rends », c’est avec ces mots que Valentin Marcone s’est présenté aux gendarmes. Ces derniers l’ont interpellé dans le petit village des Plantiers, dans les Cévennes. Après 80h de traque, 350 gendarmes, chiens policiers, hélicoptères et drones, le calme revient dans ce village du Gard. Le jeune homme de 29 ans a depuis été placé en garde à vue pour assassinats, selon le procureur de la République de Nîmes Eric Maurel en conférence de presse. Il aurait abattu son patron et un de ses collègues sur son lieu de travail, ce Mardi 11 mai.
Pour rappel, Valentin Marcone serait arrivé dans la scierie ce Mardi 11 mai vers 8h. Il abat son patron et un de ses collègues de travail avec une arme automatique. Il prend ensuite la fuite en voiture et continue à pied dans la forêt. Tireur sportif, Valentin Marcone possède une licence et était donc susceptible d’être lourdement armé. Il n’était pas connu des services de police.
Jeudi 13 mai, c’est son père qui avait tenté de s’adresser à lui via un audio transmis par les gendarmes. « J’ai la garantie qu’il n’y aura pas feu si tu te rends maintenant, mon fils fais-moi confiance » indiquait Frédéric Marcone. « Valentin, c’est papa, je t’aime, on t’aime […] nous sommes tous avec toi, bisous, papa » disait-il ensuite.
Hier, aux alentours de 19h15, Valentin Marcone se rend « à la première patrouille de gendarmes ». Alors que les gendarmes avaient découvert sa cache près de l’église de Saint-Marcel de Fontfouillouse. Accessible uniquement par des chemins de randonnées, ce lieu se situe à 5km de la scierie.
Enfin, Arnaud Browaëys, commandant des opérations de recherches, a décrit un homme « hagard, extrêmement affaibli, qui avait abandonné tout espoir de s’en sortir normalement […] Il a fallu lui donner à boire et à manger ». Valentin Marcone était en tenue de camouflage intégral et sans armes au moment de son interpellation.