Jugé pour « violences volontaires en réunion, « port d’arme prohibé » et « usage de passeports diplomatiques« , Alexandre Benalla a été condamné ce vendredi à trois ans de prison, dont un an ferme.
Après trois semaines de procès, le tribunal correctionnel de Paris a enfin rendu son verdict. Alexandre Benalla, ancien chargé de mission de l’Elysée, a été condamné à trois ans de prison, dont un an ferme à domicile sous bracelet électronique. Il devra également verser 500 euros d’amende et sera interdit d’exercer dans la fonction publique durant les cinq prochaines années. Une peine deux fois plus lourde que les réquisitions faites par le parquet qui avait demandé 18 mois d’emprisonnement avec sursis.
Il comparaissait devant la justice depuis le 13 septembre dernier pour trois chefs d’accusation.
Poursuivi pour des violences commises le 1er mai 2018
En 2018, Alexandre Benalla, à l’époque garde du corps d’Emmanuel Macron, accompagnait les forces de l’ordre sur la manifestation du 1er mai à Paris. Censé être venu en tant « qu’observateur », il s’en est pris à un couple de manifestants, en les interpellant de manière violente.
Peu de temps après la publication de ces images largement partagées sur les réseaux sociaux, l’Elysée a subi un séisme médiatique. Le principal concerné a été mis à pied pendant quinze jours en mai, sans toutefois subir une quelconque perte de salaire, ni aucune poursuite judiciaire jusqu’au mois de juillet suivant.
Lors du procès, l’ex-employé LREM (La République en Marche) Vincent Crase, qu’il l’accompagnait a écopé de deux ans d’emprisonnement avec sursis et d’une interdiction de port d’arme de dix ans, pour « violence en réunion » et « port d’arme prohibé ».
Un selfie avec une arme à la main
Sur une photo prise le 28 avril 2017 après un meeting d’Emmanuel Macron, Alexandre Benalla apparaissait en train de brandir une arme de type catégorie B sur « la tempe d’une serveuse« .
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Petit soucis, il n’était pas autorisé à porter une arme en dehors du quartier général de son parti. C’est Mediapart qui a publié la photo et dénoncé le scandale.
Face à ces accusations, ce dernier s’était justifié en disant qu’il s’agissait « d’un pistolet à eau« …
« Faux » et « usage de faux »
L’ex-collaborateur de l’Elysée était aussi accusé d’avoir voyagé à l’aide de ses anciens passeports diplomatiques en juillet 2018, alors qu’il était licencié. Avec ces documents de services qui auraient du être restitués, il en a profité pour aller au Maroc, en Turquie, aux Bahamas ou encore au Tchad.