Icône emblématique du street art parisien, Miss Tic, de son vrai nom Radhia Novat, a embelli les rues de la capitale pendant plus de 35 ans.
Ce dimanche 22 mai 2022, Miss Tic s’est éteinte d’une maladie, laissant derrière elle ses oeuvres dans les rues parisiennes.
Un street-style bien à elle
Des épigrammes sur l’amour et des silhouettes de femmes fatales sur les murs… Miss Tic est passé par là. Du Marais à la Butte-aux-Cailles, Miss Tic est une véritable street-artiste qui laisse ses œuvres à la vue de tous. Ses techniques sont simples mais efficaces : des pochoirs variés et originaux avec les mêmes couleurs, soit le rouge, le blanc et le noir.
Un parcours peu ordinaire
Après une enfance difficile, où elle perd une partie de sa famille lors d’un accident de voiture, Miss Tic part vivre avec son père à Orcy. Jusqu’en 1972, où son père décède, l’obligeant à déménager à Paris au près de la famille qui lui reste. Ici commence son histoire avec les rues charmantes de la capitale.
Tandis qu’elle vit simplement à Paris dans une petite chambre en hauteur avec un travail, Miss Tic décide de rejoindre un ami en Californie. Le voyage est enrichissant et lui permet de découvrir un nouvel univers, celui du hip-hop underground et du street–art. Un véritable coup de foudre opère entre elle et cet art particulier et provocateur.
Un succès immédiat
À son retour en France, Miss Tic peint ses premières oeuvres avec les bandes des Frères Ripoulain et Vive la peinture (VLP). Néanmoins, son premier street-art en solo prend place sur les murs de la ville parisienne en 1985 à la suite d’une rupture amoureuse douloureuse. Avec un pochoir, Miss Tic écrit un message à l’homme en question : « J’enfile l’art mur pour bombarder des mots coeurs ». Elle signe alors de son pseudonyme « Miss Tic », tiré des bandes dessinées Picsou.
À partir de cette oeuvre, son parcours d’artiste s’enchaîne. Dès 1986, elle inaugure sa première exposition à la galerie Jour – Agnès B à Paris. Par la suite, elle créée des centaines de pochoirs et signe l’affiche du film « La fille coupée en deux » de Claude Chabrol en 2007. Puis en 2011, La Poste produit des timbres inspirés de ses pochoirs. Son art se diffuse plus loin que les rues parisiennes ; puisque le Victoria and Albert Museum à Londres expose certaines de ces oeuvres.