La COP 15 sur la biodiversité aura lieu en décembre au Canada. L’événement devait avoir lieu en 2020 mais a été reporté plusieurs fois en raison de la pandémie.
Rendez-vous du 5 au 17 décembre 2022
La COP 15 sur la biodiversité devait au départ se dérouler en octobre 2020 en Chine. Finalement l’événement aura lieu du 5 au 17 décembre à Montréal. Les restrictions anti-Covid rendaient difficiles l’organisation du sommet en Chine. La ville canadienne est le siège du secrétariat de la Convention pour la diversité biologique (CDB, qui existe depuis le Sommet de Rio de 1992) de l’ONU. C’est d’ailleurs l’organisme onusien qui a confirmé les nouvelles dates depuis Nairobi au Kenya.
« Vivre en harmonie avec la nature » d’ici à 2050
Le but de cette COP est de fixer un nouveau cadre mondial pour mettre fin à l’érosion de la biodiversité d’ici 2030. L’objectif est également de « vivre en harmonie avec la nature » d’ici à 2050. Selon l’ONU, la CDB «vise tous les domaines possibles qui sont directement ou indirectement liés à la diversité biologique et à son rôle en matière de développement, allant de la science, la politique et l’enseignement à l’agriculture, au monde des affaires, à la culture et bien plus encore. »
La Convention sur la diversité biologique […] vise tous les domaines possibles qui sont directement ou indirectement liés à la diversité biologique et à son rôle en matière de développement, allant de la science, la politique et l’enseignement à l’agriculture, au monde des affaires, à la culture et bien plus encore.
L’ONU
Mais aucun des objectifs globaux portant sur la période 2010-2020 n’a été atteint. Selon Marco Lambertini, directeur du Fonds mondial pour la nature (WWF), « Il est essentiel que les gouvernements se ressaisissent, négocient et produisent un projet de plan d’action quasiment finalisé et pouvant être adopté plus tard cette année. » Les gouvernements de la CBD sont 196, 195 Etats et l’Union européenne, mais sans les Etats-Unis.
Une COP sur la biodiversité sujette à tensions
La projet d’accord fixe 21 cibles pour 2030. Parmi elles, on retrouve l’ambition de protéger 30% des terres et des mers, de restaurer au moins 20% des écosystèmes prioritaires ou encore de réduire les pollutions plastiques et agricoles. Ces objectifs se heurtent toutefois à la limite du financement de la biodiversité. C’est en effet un sujet de tensions entre pays émergents et développés. Pendant la clôture de la réunion de Genève, une coalition de pays d’Afrique, d’Amérique du Sud et centrale avait ainsi demandé « au moins 100 milliards de dollars par an dans un premier temps, puis 700 milliards de dollars par an d’ici 2030 et au-delà » aux pays riches.