Ce mardi 16 septembre, l’acteur et réalisateur iconique du cinéma américain est décédé dans son sommeil à l’âge de 89 ans. Retour sur le portrait de cet homme humble et engagé qui est devenu un grand nom du cinéma américain.
A la fois réalisateur et acteur, il a marqué l’histoire du cinéma notamment avec le film « Et au milieu coule une rivière » en 1992 ou par son incarnation dans le rôle de Denys Finch Hatton dans « Out of Africa » en 1985 aux côtés de Meryl Streep. De plus, Robert Redford était aussi engagé dans la lutte contre le réchauffement climatique, ce qui se retrouve dans son travail en tant que réalisateur et acteur.
Une impressionnante carrière d’acteur
Robert Redford est né le 18 août 1936 en Californie. Il fait ses études à l’université du Colorado, à l’American Academy of Dramatic Arts puis à l’Institut Pratt à New York et commence une carrière au théâtre à la fin des années 1950. Dans les années 1960, Robert Redford fait ses premières apparitions à l’écran dans plusieurs séries américaines et en 1963 il joue dans la pièce « Pieds nus dans le parc » de Neil Simon.
En outre, sa carrière dans le cinéma naît en 1965 à travers le film « Daisy Clover » de Robert Mulligan, film pour lequel il remporte le Golden Globe de la révélation masculine de l’année. Humble, il affirmait qu’être un bon acteur consiste avant tout à « essayer de ne pas être mauvais », et à ne pas avoir peur du public, comme le relève les sources du Figaro. En 1966, il connaît son premier succès au cinéma dans l’adaptation de la pièce « Pieds nus dans le parc » de Gene Saks.
Par la suite, il jouera dans plusieurs films en 1966 comme « The Chase » d’Arthur Penn ou « La Propriété interdite » de Sydney Pollack. En outre, cette rencontre avec Sydney Pollack aura une influence importante dans sa carrière puisqu’il lui offrira ses meilleurs rôles dans divers films, comme « Jeremiah Johnson » en 1972 dans lequel il incarne un vétéran de la guerre américano-mexicaine qui fuit la violence et la civilisation pour s’installer dans les montagnes rocheuses, cohabitant avec une tribu indienne. En 1985, il joue aux côtés de Meryl Streep dans « Out of Africa » de Sydney Pollack, qui remportera 7 Oscars. Dans ce film, Karen Christence Dinesen (incarnée par Meryl Streep), jeune aristocrate danoise, s’éprend de Denys Finch Hatton (incarné par Robert Redford) au milieu des magnifiques décors du Kenya.
Le passage à la réalisation
Par la suite, Robert Redford décide de passer du côté de la réalisation en tournant le film « Ordinary People » (« Des gens comme les autres ») qui remportera l’oscar du meilleur film en 1981. Ce drame psychologique dépeint l’histoire des Jarrett, une famille qui se brise après la mort de Buck, le fils aîné, qui s’est noyé lors d’une sortie en bateau avec son frère Conrad.
En 1992, il poursuit sa lancée dans la réalisation avec le film « Et au milieu coule une rivière » dans lequel on retrouve son lien fort avec la nature, qui nous permet d’admirer les merveilleuses forêts du Montana dans cette histoire dramatique. En 1994, il réalise « Quiz Show », film qui revient sur les scandales des jeux télévisés dans les années 1950 et particulièrement de « Twenty One ». En 1998, il poursuit sa lancée dans la réalisation avec le film « Milagro », qui est une adaptation du roman « The Milagro Beanfield War » de John Nichols.
Son engagement pour la cause environnementale
Robert Redford n’était pas seulement un acteur. En effet, en dehors de sa carrière au cinéma, il s’est battu pour la cause environnementale. Il est par exemple invité en 2015 à l’ONU pour aborder la question du réchauffement climatique. Ainsi, il s’y présente comme « un acteur, un père et un grand-père, et un citoyen responsable ». En 2015 toujours, il défend les cultures des peuples autochtones à l’UNESCO.
En 2021, il expliquait dans le magazine « Rolling Stone » qu’il avait pris conscience des risques engendrés par le réchauffement climatique durant une conférence à Denver en 1989 en déclarant « Ça a été un électrochoc ». Plus tard, il ajoutera « La seule chose qui peut faire bouger les politiciens, c’est la pression que peut exercer le public (….) c’est la seule planète que nous avons, autant en prendre soin ». En outre, on retrouve cet engagement politique à travers les films dans lesquels il a joué, comme « Jeremiah Johnson » de Sydney Pollack en 1972 où il abandonne la civilisation pour vivre en pleine nature.