Depuis quelques semaines, un nom fait le buzz sur les plateformes musicales : Breaking Rust. Son titre Walk My Walk s’est hissé en tête du classement Country Digital Song Sales du Billboard. Un exploit pour un artiste country inconnu, qui cache un gros secret.
Au sommet des classements de la musique country, le titre Walk My Walk fait le buzz. Mais derrière ce son entraînant, se cache le mystère de son auteur… Breaking Rust. On vous explique.
Un cow-boy… sorti d’un algorithme
À première vue, Breaking Rust a tout d’un chanteur country : une voix grave, un rythme entraînant, une esthétique de cow-boy. Sauf qu’il y a un détail : Breaking Rust n’existe pas vraiment. Il s’agit en réalité d’une création d’intelligence artificielle. Derrière les guitares et les paroles formatées, aucune trace d’artiste humain. Pas d’interview, pas de concert, pas même une vidéo sur laquelle on verrait le visage du chanteur. Le projet a été lancé le mois denier, en octobre 2025, sur Instagram, et le mystère a fait le reste : plus de 2 millions d’écoutes sur Spotify, des milliers de fans, et un engouement fulgurant sur les réseaux en seulement… 1 mois. Selon les analyses du magazine spécialisé BillBoard, la musique de Breaking Rust, Walk My Walk est le titre de country le plus téléchargé.
L’intelligence artificielle jamais mentionnée
Aucuns des contenus de Breaking Rust ne mentionnent qu’une intelligence artificielle a été utilisée. L’AFP qui utilise des logiciels d’identification de contenus générée par IA a mené son enquête. Résultat : Il y a une probabilité de 60 à 90% que Walk My Walk soit le fruit d’une intelligence artificielle et non d’un artiste humain. Une théorie qui semble se confirmer. En effet, ces mêmes logiciels ont fait le lien avec un certain Aubierre Rivaldo Taylor. Après quelques recherches, la seule référence de ce nom sur la toile renvoie vers le groupe Def Beats AI (defbeatsai), qui lui, pour le coup, est identifié comme un projet par IA.
L’IA de plus en plus présente dans l’industrirue musicale
Depuis l’émergence de plateformes d’IA musicale comme Suno AI ou Udio, on assiste à une véritable explosion de titres entièrement générés par l’intelligence artificielle sur les services de streaming. En juillet, il y a eu le projet The Velvet Sundown issu d’un “groupe de rock vintage ». Ils ont confirmé qu’il s’agissait bien d’une création IA, après avoir dépassé le cap du million d’écoutes. En septembre, la chanteuse virtuelle Xania Monet est devenue la première artiste IA à voir son nom figurer dans les classements de ventes aux États-Unis. Elle a signé un contrat estimé à 3 millions de dollars avec le label Hallwood Media, le tout piloté par Telisha “Nikki” Jones qui utilise Suno pour composer ses titres.
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En France, le rappeur Damso à notamment proposé un feat avec IA dans son dernier album. Le titre se nomme Magic et fait partie de son dernier projet BĒYĀH. Pendant ce temps, chez le service de streaming Deezer, on note une mesure pionnière : la plateforme a mis en place un détecteur capable d’identifier les morceaux entièrement créés par IA. Cette dernière les signale aux auditeurs.